Qu’est-ce qui provoque les boutons ?

On ne sait pas exactement pourquoi certaines personnes sont plus sujettes aux boutons que d’autres. Les fluctuations hormonales et les facteurs génétiques peuvent jouer un rôle, car l’acné est souvent héréditaire, mais certains autres facteurs sont possibles.

Bonnes et mauvaises bactéries

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Un lavage doux peut aider à prévenir les infections, mais le frottement peut aggraver les boutons.

Comme dans l’intestin, nous avons de « bonnes » bactéries qui protègent contre les maladies et de « mauvaises » bactéries qui causent des maladies, les scientifiques ont suggéré qu’il pourrait en être de même pour la peau.

Des chercheurs de la faculté de médecine de l’université de Washington ont identifié deux souches uniques de P. acnes dans la peau de 20 % des personnes ayant des boutons, alors que celles qui avaient une peau saine avaient tendance à ne pas héberger ces souches. source

Une autre souche de P. acnes a eu l’effet inverse. Les personnes ayant des boutons avaient tendance à ne pas avoir cette souche, mais celles ayant une peau saine l’avaient.

Cela pourrait indiquer que des types particuliers de bactéries déterminent la gravité et la fréquence des boutons. Les chercheurs suggèrent que ces bactéries peuvent également interagir avec différents facteurs, tels que les niveaux d’hormones et de sébum. Ils appellent à de plus amples recherches.

Infections à levures

Les éruptions de type acnéique ont également été liées à des infections à levures.

La pityrosporum, également connue sous le nom de malassezia ou de folliculutis, se produit lorsqu’une levure pityrosporum pénètre dans les follicules pileux et se multiplie, déclenchant une éruption de petits boutons arrondis qui démangent et qui ressemblent à l’acné. Elle se manifeste principalement sur le haut de la poitrine, les épaules et le haut du dos, mais elle peut aussi toucher le visage.

La plupart des gens ont cette levure sur la peau, mais si elle se développe trop, elle peut poser problème. Cela peut arriver aux hommes et aux femmes d’âge jeune à moyen.

Les environnements humides et transpirants, les vêtements en fibres synthétiques et l’utilisation de produits pour la peau grasse peuvent aggraver la situation.

Cette affection est fréquente chez les adolescents, probablement en raison de l’activité accrue des glandes sébacées. Ce n’est pas la même chose que l’acné, mais elle est souvent confondue avec elle.

Les antibiotiques qui sont habituellement utilisés pour l’acné peuvent également aggraver l’état, car ils suppriment les bactéries qui, autrement, contrôleraient la levure. Un traitement antifongique est nécessaire dans le cas de la malassezia.

Sensibilité à la testostérone

Les chercheurs ont trouvé un lien entre les boutons d’acné et des niveaux plus élevés de testostérone et d’autres androgènes, les hormones « mâles » qui existent aussi en plus faible quantité chez les femmes.

Des niveaux plus élevés de testostérone semblent déclencher une plus grande activité dans les glandes sébacées, ce qui entraîne des pores plus obstrués et un risque plus élevé d’acné.

Facteurs alimentaires

Le rôle de l’alimentation dans l’acné n’est pas clair, mais, comme une alimentation saine et équilibrée est connue pour favoriser une bonne santé, certains facteurs alimentaires peuvent affecter la probabilité d’avoir de l’acné ou des boutons.

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Ne supprimez pas toutes les graisses de votre alimentation. Les graisses saines provenant des noix, des graines et de l’huile d’olive peuvent aider à contrôler l’inflammation.

Les vitamines A, D et E sont toutes connues pour jouer un rôle dans le maintien d’une peau saine, il est donc possible qu’un apport adéquat de ces vitamines puisse aider à prévenir l’acné.

La consommation de lait a été associée à l’acné. Si le lait joue un rôle, cela pourrait être dû aux hormones présentes dans le lait. Cependant, les résultats n’ont pas été concluants.

On a souvent dit que le sucre et le chocolat déclenchaient l’acné, mais les résultats de la recherche ne l’ont pas confirmé.

Des études ont établi un lien entre un régime à faible indice glycémique (IG) et des niveaux d’insuline plus faibles dans le sang, des niveaux d’androgène plus bas et une probabilité réduite d’acné.

Cependant, les résultats ne sont pas concluants. En outre, préconiser un régime à faible IG pourrait décourager les gens de consommer suffisamment de grains entiers et d’autres aliments sains qui pourraient fournir des nutriments utiles.

Bien que l’acné soit liée à la production de sébum, il n’est pas conseillé d’éviter toutes les graisses dans l’alimentation. Les graisses saines polyinsaturées et monoinsaturées sont nécessaires aux fonctions clés de l’organisme. Un régime sans graisses ou très pauvre en graisses peut provoquer un dessèchement de la peau et inciter le corps à augmenter la production de sébum.

Une bonne consommation de graisses provenant de noix, de graines et d’huile d’olive peut aider en maintenant l’inflammation sous contrôle, en aidant le corps à maintenir des niveaux de sucre sanguin sains et en maintenant de bons niveaux d’humidité de la peau de manière à fournir une barrière et une réponse immunitaire efficaces pour prévenir les infections bactériennes.

Selon l’Académie américaine de dermatologie (AAD), « il n’y a pas assez de données pour recommander des changements alimentaires pour les patients atteints d’acné. »

Si les changements alimentaires doivent jouer un rôle dans le traitement de l’acné, l’AAD suggère que ce soit en tant que « complément aux traitements éprouvés de l’acné », plutôt qu’en tant que traitement unique. Ils suggèrent que les individus se surveillent eux-mêmes pour voir ce qui pourrait déclencher une éruption.

Les conseils comprennent :

  • tenir un journal alimentaire, et le partager avec un dermatologue
  • attendre 12 semaines après avoir supprimé un aliment particulier, car cela peut prendre du temps pour en voir l’impact
  • continuer le traitement régulier de l’acné tout en effectuant des changements alimentaires

Certaines conditions médicales augmentent également les risques de boutons, par exemple le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK).

Puisque l’acné semble provenir d’une interaction complexe de nutriments, d’hormones et d’autres facteurs, il est difficile de déterminer exactement ce qui provoque l’aggravation des boutons.

Si l’acné et les boutons commencent à affecter la qualité de vie et l’estime de soi d’une personne, un médecin ou un dermatologue peut souvent aider.

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