William James.
En 1896, un journal berlinois nomme Wundt « le pape psychologique de l’ancien monde » et James « le pape psychologique du nouveau monde ».
James a commencé comme artiste, puis a poursuivi des études de médecine. Il est diplômé en 1864, puis il part en Allemagne, où il rencontre la pensée de Wundt, et celle de Helmholtz.
Il devient profondément dépressif, surtout parce que la psychologie allemande lui fait croire qu’il n’y a pas de liberté. Finalement, un article d’un philosophe français du nom de Renouvier l’a aidé. Dans cet article, il a trouvé une définition du libre arbitre : « Le maintien d’une pensée alors que je pourrais avoir d’autres pensées ». Cette définition l’a convaincu que la liberté existait. Il a donc décidé de croire au libre arbitre, et de croire en sa réalité individuelle et en son pouvoir créateur.
James devient un pragmatique. Si une idée fonctionne, alors elle est valable. Le critère de vérité réside dans l’utilité d’une idée.
En conséquence, dans certains domaines de la psychologie, il adoptera une approche scientifique déterministe, mais il ne partira pas du principe que TOUT ce qui est humain peut être étudié de cette façon.
Ainsi, par exemple, il étudie l’expérience religieuse, et écrit The Varieties of Religious Experience (1902), un ouvrage qui s’appuie sur des méthodes qualitatives d’entretien et d’observation.
William James a enseigné à Harvard, et a écrit Principles of Psychology en 1878. Il s’agit du premier texte d' »introduction à la psychologie ».
James a créé un laboratoire de psychologie en 1875 (quatre ans avant celui de Wundt en 1879), mais il s’agissait surtout d’enseigner des démonstrations.