Dans des tests sur des tissus morts et vivants, le système STAR a surpassé les autres méthodes sur un certain nombre de mesures critiques.
Ces mesures comprenaient la cohérence de l’espacement des sutures (qui contribue à favoriser la cicatrisation) et la quantité de pression que le tissu joint peut supporter avant qu’une fuite ne se produise – un domaine de complication potentielle importante dans l’anastomose.
Les erreurs nécessitant le retrait de l’aiguille étaient également minimes pour STAR, et les réductions du diamètre du tube (réductions de la lumière) dans les chirurgies STAR étaient également dans la fourchette acceptable, notent les chercheurs.
Toutefois, l’anastomose utilisant STAR a pris plus de temps qu’une procédure manuelle – 35 minutes contre 8 minutes. Mais les chercheurs notent que le robot a pris à peu près le même temps que la moyenne pour une chirurgie par le trou de serrure, qui peut aller de 30 à 90 minutes pour une anastomose, selon la complexité.
La chirurgie des tissus mous est une tâche difficile pour les robots, car ils se déforment et se déplacent de manière imprévisible lorsqu’ils sont touchés, ce qui oblige le chirurgien à faire des ajustements constants. Mais, en réunissant des outils de « suture ainsi que d’imagerie fluorescente et 3D, de détection de force et de positionnement submillimétrique », les chercheurs ont réussi à faire en sorte que leur robot surmonte cette difficulté.
Par exemple, le système de suivi du robot combine le marquage fluorescent dans le proche infrarouge (NIRF) avec une « caméra plénoptique » 3D pour créer des images 3D du tissu cible. Celle-ci capture une série de petites images sous différents angles, en se concentrant sur des points sélectionnés.
Ces images sont ensuite traitées par un logiciel spécial pour permettre un suivi précis et sans entrave de la déformation des tissus pendant la chirurgie.
Un autre logiciel, un algorithme intelligent, se combine au système de suivi pour guider – et ajuster de manière autonome en temps réel – le plan chirurgical au fur et à mesure que les tissus se déplacent et se modifient.
Une vidéo de Science explique plus en détail le fonctionnement du robot.
L’auteur principal, le Dr Peter C. W. Kim, chirurgien pédiatrique et vice-président de l’Institut Sheikh Zayed, explique que l’intention n’est pas de remplacer les chirurgiens, mais d’améliorer les résultats en complétant les compétences humaines par une vision, une dextérité et une intelligence machine améliorées.
« Nos résultats démontrent le potentiel des robots autonomes pour améliorer l’efficacité, la cohérence, le résultat fonctionnel et l’accessibilité des techniques chirurgicales. »
Le Dr Peter C. W. Kim
L’équipe prévoit maintenant de rendre les outils encore plus petits et d’améliorer les capteurs afin que la technologie puisse être utilisée plus largement. Le Dr Kim dit qu’ils espèrent qu’avec le bon partenaire, une partie ou la totalité de la technologie sera prête pour une utilisation clinique dans les deux prochaines années.
Apprenez comment la chirurgie robotique a été utilisée pour retirer en toute sécurité des tumeurs rénales complexes chez des patients sélectionnés.