Types d’immunité

L’immunité communautaire se produit lorsque les gens sont protégés par ceux qui les entourent. Ce type de protection est indirect dans la mesure où il n’implique pas de composants physiques de l’immunité, tels que les anticorps, mais résulte plutôt du fait qu’un agent pathogène est moins susceptible d’infecter une personne sensible en raison du nombre élevé de personnes protégées autour d’elle. Comme cette immunité ne repose pas sur des « produits » du système immunitaire, elle est la moins fiable. Cependant, pour certains membres de nos communautés, comme les personnes trop jeunes pour être vaccinées ou celles dont l’immunité est affaiblie par une maladie ou un traitement, l’immunité communautaire est le seul moyen de se protéger.

On parle généralement de l’immunité communautaire selon deux perspectives : celle de la communauté, communément appelée immunité de troupeau, et celle de l’individu, communément appelée cocooning :

Immunité de troupeau

Lorsqu’un nombre suffisant de personnes dans une communauté a été exposé à un agent pathogène, celui-ci ne peut pas se propager aussi facilement. Au fur et à mesure que davantage de personnes deviennent immunisées, l’agent pathogène dispose d’un plus petit bassin de personnes à infecter. Il en résulte que la communauté dans son ensemble connaîtra moins d’épidémies. Comme tous les agents pathogènes ne se propagent pas avec la même efficacité, les niveaux d’immunité communautaires nécessaires pour bénéficier de l’immunité collective varient. Par exemple, la rougeole étant l’un des agents pathogènes les plus contagieux que l’on connaisse, il faut que presque tout le monde soit immunisé pour que la communauté arrête sa transmission. En d’autres termes, il est beaucoup plus difficile pour un individu de bénéficier de l’immunité collective contre la rougeole que contre la plupart des autres agents infectieux. Les vaccins ont permis à la société de bénéficier plus facilement de ce type de protection. Avant l’arrivée des vaccins, les maladies continuaient à toucher des groupes d’individus sensibles – le plus souvent des nourrissons et de jeunes enfants qui n’avaient pas été exposés à la maladie auparavant. C’est pourquoi les maladies et les décès infantiles étaient si fréquents.

Cocooning

Ce type d’immunité passive est similaire à l’immunité de groupe, mais vise plus souvent à protéger un individu particulier plutôt qu’une communauté. S’assurer que toute personne entourant un jeune nourrisson est immunisée contre une maladie comme la coqueluche est un exemple de ce type d’immunité indirecte. Un autre exemple est de s’assurer que toutes les personnes qui rendent visite ou s’occupent d’une personne traitée pour un cancer sont en bonne santé, de sorte que le patient cancéreux dont l’immunité est affaiblie par le traitement est moins susceptible d’être exposé à un agent pathogène.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *