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Saviez-vous que la glande thyroïde possède la plus forte concentration de sélénium par rapport à n’importe quel organe de votre corps ? Le sélénium est un oligo-élément puissant et essentiel, découvert pour la première fois par le chimiste suédois Berzelius en 1817. Le sélénium agit principalement comme un antioxydant, un anti-inflammatoire et il est impliqué dans la production et l’activation de l’hormone thyroïdienne.
Le sélénium protège la thyroïde des dommages oxydatifs mais une carence peut entraîner une augmentation du poids de votre thyroïde qui peut être aggravée par une carence en iode. Lorsque vous êtes déficient en sélénium, vous perdez en fait plus rapidement de l’iode, ces deux substances doivent donc fonctionner en parfait équilibre.
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C’est une adaptation intéressante que votre corps a développée car votre thyroïde a le potentiel d’être endommagée lorsque vous êtes déficient en sélénium mais que vous avez des niveaux d’iode normaux. L’iode assure une production normale d’hormones thyroïdiennes, mais les effets protecteurs du sélénium peuvent ne pas être là pour nettoyer les radicaux libres produits pendant la synthèse des hormones.
Il a été constaté que la supplémentation en sélénium si vous êtes déficient en iode peut en fait supprimer la fonction thyroïdienne. C’est pourquoi il peut être important de faire vérifier votre statut en iode avant de vous supplémenter en sélénium afin de déterminer le meilleur plan à suivre.
Le hic, c’est que la supplémentation en iode peut augmenter les dommages à la glande thyroïde chez les patients atteints de la maladie de Hashimoto. C’est pourquoi vous devriez travailler avec un praticien de santé expérimenté pour vous aider à déterminer le bon équilibre pour vous.
Le sélénium agit comme un « antioxydant thyroïdien » et est vital pour la production de l’hormone thyroïdienne et il est impliqué dans la conversion de T4 (hormone thyroïdienne la moins active) en T3 (forme la plus active). Un schéma clair dans vos analyses thyroïdiennes qui peut indiquer une carence en sélénium est une T4 libre élevée ou élevée/normale mais une T3 libre basse ou basse/normale avec une TSH normale. Cela indique que votre T4 ne se convertit pas bien en T3, peut-être en raison d’une carence en sélénium.
Le sélénium protège la glande thyroïde des effets néfastes des anticorps anti-peroxydase thyroïdienne (TPO-Ab) et anti-thyroglobuline (Tg-Ab). Le sélénium peut également protéger la thyroïde en se liant au mercure et en le rendant complètement inerte. Le mercure est un produit chimique majeur perturbant la thyroïde, mais il n’est pas aussi important en présence de sélénium.
Le sélénium et l’iode sont intimement liés dans la glande thyroïde. Ils sont tous deux nécessaires à la production d’hormones thyroïdiennes, mais lorsque des sujets déficients en iode ont reçu du sélénium seul, cela a beaucoup aggravé leur hypothyroïdie. La carence en iode étant très rare dans les pays industrialisés, il ne faut généralement pas s’en inquiéter.
Le sélénium peut-il aider la maladie de Hashimoto ?
Trois études distinctes ont montré que la supplémentation en sélénium supprime les taux de TPO-Ab et de Tg-Ab.
Une étude récente de Wichman et al. a montré que la supplémentation en sélénium réduit les taux de TPO-Ab à 3, 6 et 12 mois et les taux de Tg-Ab à 12 mois. Ce résultat n’a été obtenu que chez les personnes traitées par lévothyroxine (T4), et non chez celles qui ne prenaient pas d’hormones thyroïdiennes. Cette étude a également révélé que les taux d’anticorps ne diminuaient que chez les personnes prenant de la sélénométhionine, mais pas chez celles prenant du sélénite de sodium. Cela s’explique par le fait que la sélénométhionine est beaucoup mieux absorbée que le sélénite de sodium.
Le sélénium s’est révélé très efficace chez les patients atteints de la maladie thyroïdienne de Hashimoto. De multiples études ont montré que la supplémentation en sélénium réduisait significativement les anticorps thyroïdiens qui sont un indicateur de l’auto-immunité de la thyroïde. En fait, plus les niveaux d’anticorps étaient élevés au début des études, plus les effets positifs du sélénium étaient importants. Il a également été constaté que le sélénium améliorait le sentiment général de bien-être chez ces personnes.
Une étude réalisée en Grèce a révélé que la supplémentation en sélénium pendant 12 mois abaissait les taux de TPO-Ab, mais une fois que les patients ont cessé de prendre le sélénium, leurs taux d’anticorps ont augmenté de 4,8 % au bout de 6 mois.
Une autre étude réalisée en Italie a constaté les mêmes effets positifs d’abaissement des TPO-Ab après que les patients aient pris une supplémentation en sélénium pendant 12 mois.
Une autre étude récente menée en Chine a révélé que les zones de faible apport en sélénium ont des taux beaucoup plus élevés d’auto-immunité thyroïdienne par rapport aux zones de Chine ayant un apport plus élevé en sélénium, ce qui suggère un effet protecteur contre la thyroïdite auto-immune.
De nombreuses femmes développent une thyroïdite de Hashimoto après avoir accouché. Les effets d’une supplémentation en sélénium ont été étudiés chez les femmes enceintes et après leur accouchement. Les résultats ont montré que les femmes qui se sont supplémentées en sélénium avaient des taux d’anticorps beaucoup plus faibles et que leurs glandes thyroïdiennes étaient également protégées car elles n’ont pas changé de taille par rapport aux femmes qui ne se sont pas supplémentées.
Le sélénium et le virus d’Epstein-Barr
Il a également été démontré que le sélénium inhibe l’expression du virus d’Esptein-Barr qui est un virus lié à la maladie d’Hashimoto et à d’autres maladies auto-immunes. Le sélénium est également efficace contre d’autres virus de l’herpès comme l’herpès 6 qui est également lié à la maladie d’Hashimoto.
Quel est l’apport optimal en sélénium dans l’alimentation ?
L’apport alimentaire recommandé actuellement en sélénium dans l’alimentation est de 55 à 75 mcg/jour.
Quels aliments contiennent du sélénium ?
Le sélénium se trouve principalement dans les aliments riches en protéines tels que :
La viande (porc, bœuf, agneau, dinde, poulet)
-Thon
-Mollusques et crustacés (huîtres)
Les œufs
Les noix du Brésil (non recommandées)
Le pain complet
-Les graines de tournesol
Les champignons
-.Seigle
Faites attention au pain complet et au seigle si vous êtes atteint de la maladie de Hashimoto car le gluten présent dans ces céréales peut potentiellement aggraver considérablement votre Hashimoto.
La teneur en sélénium des aliments dépend de la concentration de sélénium dans le sol, qui est très faible dans certaines régions.
Quelle est la meilleure forme de sélénium et quelle est la dose sûre ?
Le sélénate de sodium et le sélénite sont les formes de sélénium les plus populaires, mais seuls environ 50 % sont absorbés. En outre, ces formes de sélénium augmentent le risque de toxicité du sélénium. La sélénométhionine est la forme préférée de supplémentation en sélénium car c’est la forme que l’on trouve naturellement dans les aliments et elle est absorbée à environ 90 %. 200 microgrammes chaque jour est une dose sûre tant qu’elle est sous forme de sélénométhionine.
Le sélénium peut-il être toxique ?
Une consommation d’environ 330mcg/jour de sélénium pourrait potentiellement être toxique mais une fourchette sûre est de 50-400mcg/jour. 850-900mcg de sélénium par jour a été documenté pour être considéré comme un minimum de développer la toxicité du sélénium, mais je ne recommanderais certainement jamais des doses aussi élevées. 200mcg par jour comme indiqué ci-dessus est une dose raisonnablement sûre et c’est aussi la dose utilisée dans les études ci-dessus sur la maladie de Hashmoto.
Les effets secondaires de la toxicité peuvent inclure :
Perte de cheveux
Hypothyroïdie
Hormone de croissance abaissée
Dépression
Diarrhée
Anorexie
Cécité
Ataxie
Troubles respiratoires
Dommages au foie et aux reins
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Hémorragie
Perte des ongles
Dermatite
Troubles du système nerveux central
Résistance à l’insuline conduisant au diabète
Vous pouvez constater que certains des symptômes de la toxicité sont en fait les symptômes de l’hypothyroïdie.
Pourquoi ne recommandez-vous pas les noix du Brésil ?
Les noix du Brésil peuvent contenir entre 0,2mcg et 253mcg de sélénium selon leur provenance. Imaginez simplement que vous mangiez 3 noix du Brésil par jour provenant d’une source qui se situe dans la partie supérieure de cette fourchette. Vous pourriez facilement commencer à développer une toxicité au sélénium et il faudrait également tenir compte de tout le sélénium que vous recevez du reste des aliments que vous consommez et de tout complément tel qu’une multivitamine. Si vous allez consommer des noix du Brésil, ne prenez pas de suppléments de sélénium et il serait sage d’en manger avec une extrême modération, par exemple une fois par semaine ou même une fois par mois.
Comment puis-je rassembler toutes ces informations pour une utilisation pratique ?
Si vous avez la maladie de Hashimoto, alors il est raisonnable de se supplémenter en sélénométhionine sous la supervision d’un médecin si votre test de sélénium dans le sang total indique que vous êtes déficient. Mais vous devez tenir compte de toute teneur en sélénium dans les autres suppléments que vous prenez ainsi que du sélénium provenant de l’alimentation pour être sûr de ne pas dépasser la fourchette de sécurité.
En outre, vous devez être certain que votre apport en iode est adéquat à partir de l’alimentation et d’une petite quantité de suppléments afin de ne pas supprimer davantage votre fonction thyroïdienne. Puisque vous ne devriez pas vous supplémenter avec de grandes doses d’iode si vous avez une thyroïdite de Hashimoto, alors l’approche raisonnable est de prendre une multivitamine qui contient environ 150mcg d’iode pour commencer à restaurer toute carence en iode tout en n’exacerbant pas votre maladie de Hashimoto. Parfois, je demanderai simplement aux patients de prendre la multivitamine qui contient un peu d’iode et un peu de sélénométhionine afin que nous ayons les deux bases couvertes.
Ce n’est certainement pas quelque chose que vous voudriez faire par vous-même sans la supervision d’un médecin, alors assurez-vous de travailler avec un praticien de santé expérimenté qui peut effectuer les tests appropriés nécessaires pour déterminer votre équilibre de santé unique.
« Je suis en santé et heureuse et j’ai retrouvé ma vie ! » par – Tamara
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