Symptômes de l’AIT (mini-AVC) : Un voyage aux urgences

Auteur médical : Benjamin C. Wedro, MD, FAAEM
Rédacteur médical : Melissa Conrad Stöppler, MD

L’événement

Une femme de 73 ans passe l’aspirateur lorsque sa jambe gauche s’affaiblit et qu’elle a du mal à se tenir debout. Son visage et son bras gauche s’engourdissent. Elle appelle son mari, qui l’aide à prendre une chaise, et même si les symptômes disparaissent en cinq minutes, ils décident de se rendre à l’hôpital. Sur le parking de l’hôpital, ils débattent pour savoir s’ils doivent se rendre aux urgences ou faire demi-tour et rentrer chez eux.

Cette femme a subi un AIT, ou accident ischémique transitoire, qui est en fait un accident vasculaire cérébral qui se résorbe tout seul. Comme le côté droit du cerveau contrôle le côté gauche du corps (et vice versa), elle a subi des dommages réversibles à son cerveau droit et cela a provoqué un affaiblissement de sa jambe gauche et a également développé un engourdissement du côté gauche.

Après quelques discussions, la femme décide qu’elle veut se faire soigner, et elle et son mari franchissent les portes du service des urgences. Le médecin et l’infirmière prennent les antécédents médicaux pour savoir ce qui s’est passé. Tous les symptômes ayant disparu, l’étape suivante est le suivi médical. L’équipe soignante demande à la patiente si elle présente l’un des facteurs de risque connus d’accident vasculaire cérébral (qui sont les mêmes pour les maladies cardiaques) :

  • hypertension artérielle,
  • cholestérol élevé,
  • fumeur,
  • diabète et
  • antécédents familiaux.

Les symptômes

Le médecin informe la femme qu’il est nécessaire de se précipiter vers des soins médicaux car si les symptômes ne disparaissent pas, il existe une fenêtre de temps très étroite pour utiliser l’alteplase (Activase, TPA), un médicament qui brise les caillots, pour inverser l’AVC. Dans les trois heures qui suivent l’apparition des symptômes de l’AVC, le patient doit se rendre à l’hôpital, faire établir le diagnostic initial, subir des analyses de sang et un scanner pour s’assurer que l’hémorragie n’est pas la cause de l’AVC, consulter un neurologue et recevoir le médicament. Plus tôt le patient reçoit le TPA pour un accident vasculaire cérébral, meilleur est le résultat potentiel et plus faible est le risque de complications.

Un AIT est un accident vasculaire cérébral qui se résorbe. La plupart des symptômes s’améliorent d’eux-mêmes en quelques minutes, mais par définition, il faut parfois jusqu’à 24 heures pour que les déficits neurologiques disparaissent. Comme il n’y a aucun moyen de savoir quand un AVC commence, ou s’il va se résorber de lui-même, le système EMS (Emergency Medical Services) ou le 911 doit être activé dès le premier signe d’AVC. Ces symptômes de l’AVC comprennent :

  • une faiblesse ou une paralysie d’un côté du corps,
  • une confusion,
  • des difficultés d’élocution ou de vision et
  • en raison de problèmes de circulation à la base du cerveau, une perte de coordination et d’équilibre et une chute sans préavis.

Malheureusement, de nombreux patients ne sont pas éligibles pour le TPA parce qu’eux-mêmes ou leur famille ne reconnaissent pas les symptômes de l’AVC et attendent trop longtemps à la maison. La fenêtre de trois heures est très étroite. Dans certains grands hôpitaux, la fenêtre peut être prolongée de quelques heures supplémentaires, si l’hôpital a la capacité d’injecter le médicament directement dans l’artère bloquée du cerveau. Cela nécessite à la fois un radiologue ayant des compétences particulières pour enfiler un cathéter ou un tube dans les vaisseaux sanguins du cerveau et un hôpital disposant de l’équipement nécessaire pour effectuer la procédure.

Les patients qui ont besoin d’une intervention chirurgicale doivent être hospitalisés dans un hôpital.

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