Le site du festival de musique de Woodstock inscrit au registre national commémore un festival de musique de trois jours qui s’est déroulé du 15 août 1969 au 18 août 1969, sur près de 300 acres de terres agricoles vallonnées dans le comté rural de Sullivan, NY.
Listé le 28 février 2017, Woodstock est d’importance nationale, au titre de l’histoire sociale et des arts du spectacle/musique, comme l’un des événements culturels et sociaux les plus importants de la seconde moitié du XXe siècle. Le festival a été l’expression définitive de l’idéalisme musical, culturel et politique des années 1960 et a été reconnu presque immédiatement comme un événement décisif dans la transformation de la culture américaine.
L’été 1969 a été marqué par trois événements culturels extraordinaires : en juin, les émeutes de Stonewall ont marqué le début de la lutte pour les droits civils des lesbiennes et des gays américains ; en juillet, l’alunissage d’Apollo a émerveillé les Américains et a fourni au pays tout entier une dose d’optimisme ; et en août, le festival de musique de Woodstock, où un rassemblement d’environ 450 000 personnes, dans la ferme laitière de Max Yasgur, est devenu le symbole de la fraternité et de la foi d’une génération.
Les années 1960 sont la décennie où la génération du baby-boom rompt officiellement avec le passé et établit ses propres références culturelles. Cette génération, née après la Seconde Guerre mondiale, a été façonnée par les grands thèmes de l’histoire américaine de l’après-guerre : la prospérité, l’aisance, la décentralisation des villes et le passage à la vie en banlieue, la promesse d’une éducation supérieure et la sécurité d’un monde en paix. Cependant, ce qui a favorisé ce style de vie a également permis à cette génération de voir le contraste frappant de leur vie avec celle de ceux qui ne bénéficiaient pas des mêmes avantages et a inculqué à ses membres un fort sens des responsabilités. Par conséquent, ils étaient troublés par la pauvreté et l’injustice et étaient désireux de travailler pour les droits civils, les droits des lesbiennes et des gays, l’élimination de la pauvreté, la fin de la guerre du Vietnam, les droits des femmes et le droit de vote universel. À la fin des années 1960, une forte contre-culture avait émergé, remettant en cause certains des fondements moraux et politiques de l’establishment.
Pendant trois jours, le festival a présenté trente-deux artistes individuels, des chanteurs de folk, des groupes de blues et de rock and roll qui ont joué devant un public estimé à plus de 450 000 personnes. Les billets pour l’événement coûtaient 6 $ par jour. Parmi les artistes les plus connus et les plus appréciés de l’époque figurait le chanteur afro-américain Richie Havens, qui a ouvert le concert et a joué jusqu’à ce qu’il soit à court de matériel. Il a ensuite improvisé la chanson « Freedom », qui est devenue l’un des événements phares du festival. Parmi les autres artistes, citons Joan Baez, les Grateful Dead, Country Joe McDonald, Janis Joplin, Jefferson Airplane, Santana, les Who et Crosby, Stills, Nash et Young. L’un des artistes les plus en vue, et le dernier de Woodstock, fut Jimi Hendrix, qui joua une interprétation désormais épique de la « Star Spangled Banner ».
Woodstock était le plus grand et le plus mémorable des dizaines de festivals de musique en plein air qui ont eu lieu entre 1967 et 1969, une ère qui a commencé avec le très médiatisé Monterey Pops Concert, Monterey, Californie, les 16-18 juin 1967, et s’est terminée tragiquement, avec un concert à l’hippodrome d’Altamont, Altamont, Californie, le 6 décembre 1969, trois mois seulement après Woodstock.
Woodstock reste un symbole de ce que l’on croyait possible. L’impact durable du festival sur la vie américaine est attesté par le fait que le Woodstock et ses suites ont contribué à façonner les visions du monde, les consciences sociales et les goûts musicaux de milliers de personnes qui occupent aujourd’hui des rôles de premier plan dans tous les segments de la vie américaine.