Reliques associées à Jésus

Nativité et enfanceEdit

Reliquaire de la Sainte-Crèche. Crèche

Des pièces de bois prétendues être des restes de la crèche de l’enfant Jésus résident dans le reliquaire de la Sainte Crèche de la basilique Sainte-Marie-Majeure à Rome. En 2019, un fragment de la crèche a été retiré du reliquaire de la Sainte Crèche et placé en exposition permanente à l’église Sainte-Catherine de Bethléem.

Le monastère de Saint-Paul au Mont Athos prétend avoir des reliques des Cadeaux des Mages, tandis que la cathédrale de Dubrovnik, en Croatie, affirme avoir les langes que l’enfant Jésus portait lors de la présentation au Temple.

La Cène

Le couteau utilisé par Jésus lors de la Cène était également un objet de vénération au Moyen Âge, selon le Guide des pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle du XIIe siècle. Selon le voyageur français Jules-Léonard Belin, le couteau utilisé par Jésus pour couper le pain était exposé en permanence dans la Logette du Campanile de Saint-Marc à Venise.

Saint Calice (Saint Graal)Edit

Article principal : Saint Calice

Le Saint Calice est le récipient que Jésus a utilisé lors de la dernière Cène pour servir le vin (voir Évangile de Matthieu (26:27-28)).

Plusieurs reliques du Saint Calice sont rapportées dans la légende du Saint Graal, bien que ne faisant pas partie de la tradition catholique. Parmi les calices existants, seul le Santo Cáliz de Valencia (en anglais : Holy Chalice of the Cathedral of Valencia) est reconnu comme une  » relique historique  » par le Vatican, bien qu’il ne s’agisse pas du véritable calice utilisé lors de la Cène. Bien que ne revendiquant pas l’authenticité de la relique, le pape Jean-Paul II et le pape Benoît XVI ont tous deux vénéré ce calice à la cathédrale de Valence.

Couronne d’épinesModification

Article principal : Couronne d’épines

Les reliques de la Passion présentées à la cathédrale Notre-Dame de Paris comprennent un morceau de la Vraie Croix de Rome telle que livrée par Sainte Hélène, ainsi qu’un Saint Clou et la Couronne d’épines. Saint Jean raconte que, dans la nuit entre le Jeudi saint et le Vendredi saint, des soldats romains se sont moqués de Jésus en plaçant une couronne d’épines sur sa tête (Jean 19,12). La couronne est un cercle de cannes emmêlées et retenues par des fils d’or. Les épines étaient attachées à ce cercle tressé, qui mesure 21 centimètres de diamètre. Les soixante-dix épines auraient été réparties entre les empereurs byzantins et les rois de France.

Les récits de pèlerins à Jérusalem font état de la couronne d’épines. En 409, saint Paulinus de Nola affirme que la Couronne était conservée dans la basilique du mont Sion à Jérusalem. En 570, Antoine le Martyr signale la Couronne d’épines dans la basilique de Sion. Vers 575, Cassiodore écrit : « Jérusalem a la Colonne, ici, il y a la Couronne d’épines ! » Entre le 7e et le 10e siècle, la Couronne d’épines a été déplacée dans la chapelle des empereurs byzantins à Constantinople pour être mise en sécurité. En 1238, l’empereur latin Baudouin II de Constantinople a mis en gage les reliques pour les faire créditer à une banque vénitienne.

Saint Louis, le roi de France a racheté la Couronne à la banque vénitienne. Le 10 août 1239, le roi dépose 29 reliques à Villeneuve-l’Archevêque. Le 19 août 1239, les reliques arrivent à Paris. Vêtu d’une simple tunique et pieds nus, le roi place la couronne d’épines et les autres reliques dans la chapelle du palais, dans une structure qu’il a commandée. Pendant la Révolution française, les reliques sont conservées à la Bibliothèque nationale. Après le Concordat de 1801, les reliques sont remises à l’archevêque de Paris qui les place dans le trésor de la cathédrale le 10 août 1806. Depuis lors, ces reliques sont conservées par les chanoines du chapitre de la basilique métropolitaine, chargés des vénérations, et gardées par les chevaliers de l’ordre du Saint-Sépulcre de Jérusalem. Napoléon Ier et Napoléon III ont chacun offert des reliquaires pour la couronne d’épines. Ils étaient exposés à la cathédrale Notre-Dame lors des cérémonies religieuses prévues, jusqu’à ce qu’un grave incendie frappe la cathédrale le 15 avril 2019.

CrucifixionEdit

Relique avec un clou sacré à la cathédrale de Bamberg

Plusieurs reliques actuellement exposées résultent du voyage de Sainte-Hélène, la mère de Constantin le Grand, en Syrie Palaestina au quatrième siècle. L’authenticité de nombre de ces reliques est mise en doute. Par exemple, les Saints Clous ramenés par Sainte Hélène, note l’encyclopédie catholique, posent problème au vu du nombre de reliques revendiquées :

On ne peut accorder que très peu de confiance à l’authenticité de la trentaine de saints clous qui sont encore vénérés, ou qui l’ont été jusqu’à une époque récente, dans des trésors tels que celui de Sainte-Croix à Rome, ou ceux de Venise, Aix-la-Chapelle, Escurial, Nuremberg, Prague, etc. Probablement la majorité a commencé par professer être des fac-similés qui avaient touché ou contenaient de la limaille de quelque autre clou dont la revendication était plus ancienne.

De nombreuses églises prétendent posséder des reliques de la couronne d’épines placée sur la tête de Jésus par les soldats avant sa crucifixion.

La Scala Sancta, l’escalier du prétoire de Ponce Pilate, gravi par Jésus lors de son procès aurait également été apporté à Rome par Sainte Hélène de Constantinople au IVe siècle.

La basilique du Saint-Sang à Bruges, en Belgique, revendique un spécimen du sang du Christ sur un tissu dans une fiole, donné par Thierry d’Alsace après le XIIe siècle.

Les autres reliques revendiquées, basées sur la crucifixion du Christ, comprennent :

  • Le Saint Manteau : La possession du vêtement sans couture du Christ (latin : tunica inconsultilis ; Jean 19, 23), pour lequel les soldats ont tiré au sort lors de la Crucifixion, est revendiquée par la cathédrale de Trèves, en Allemagne, et par l’église paroissiale d’Argenteuil, en France. L’église d’Argenteuil affirme que leur manteau sacré a été apporté par Charlemagne.
  • Le site de crucifixion appelé Golgotha, se trouve dans l’église du Saint-Sépulcre à Jérusalem. À l’intérieur de l’église, le site de la crucifixion consiste en un amas de rochers d’environ 7 mètres (23 pieds) de long sur 3 mètres (9,8 pieds) de large et 4,8 mètres (16 pieds).
  • La Couronne de fer de Lombardie et le Bridle de Constantin auraient été fabriqués à partir des Saints Clous.
  • La Sainte Lance est la lance utilisée par le soldat romain Longinus pour percer le côté de Jésus lorsqu’il était sur la croix.
  • La Sainte Éponge, se trouverait dans l’église Santa Croce in Gerusalemme à Rome.
  • La Colonne de la Flagellation, à laquelle Jésus a été attaché lors de la Flagellation du Christ, se trouverait dans la Basilique de Saint Praxedes à Rome.

Reliques corporellesModification

L’enseignement chrétien affirme que le Christ est monté au ciel corporellement. Par conséquent, les seules parties de son corps disponibles à la vénération sont celles obtenues avant l’Ascension. À différents moments de l’histoire, un certain nombre d’églises en Europe ont prétendu posséder le Saint Prépuce, le prépuce de Jésus lors de sa Circoncision. Une section du saint cordon ombilical censée subsister depuis la naissance du Christ se trouve actuellement à l’archibasilique de Saint-Jean-de-Latran.

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