Lorsque la Terre tourne, la moitié du globe reçoit la lumière du soleil tandis que l’autre est baignée d’ombre. Mais comme l’axe de la Terre s’incline de 23,5 degrés par rapport à la verticale, généralement un hémisphère reçoit la lumière plus longtemps que l’autre, et a donc une journée plus longue. Deux fois par an, lorsque l’inclinaison est la plus extrême par rapport au soleil, un hémisphère connaît son jour le plus long de l’année tandis que l’autre connaît sa nuit la plus longue. C’est ce qu’on appelle le solstice.
Qu’est-ce qui provoque le solstice ?
Nous pouvons remercier l’inclinaison de la Terre pour les quatre saisons de notre planète. L’hémisphère qui fait face au soleil connaît l’été – de juin à août dans l’hémisphère nord et de décembre à février dans l’hémisphère sud. L’hémisphère qui s’incline loin du soleil reçoit moins de rayonnement et est plus froid. Cet alignement correspond à l’hiver, qui tombe de décembre à février dans l’hémisphère nord et de juin à août dans l’hémisphère sud.
Si la Terre n’était pas inclinée, il n’y aurait pas de saisons car les deux hémisphères recevraient la même lumière tout au long de l’année. Autour du solstice d’été dans l’hémisphère Nord, certaines parties du cercle polaire arctique, au sommet de l’hémisphère Nord, bénéficient de 24 heures d’ensoleillement, tandis que les régions de l’Antarctique, à l’extrémité de l’hémisphère Sud, ne reçoivent aucune lumière du soleil. L’inverse est vrai lors du solstice d’hiver de l’hémisphère Nord (24 heures d’obscurité dans le cercle arctique et 24 heures de lumière dans l’Antarctique).
Qu’est-ce que le solstice ?
Les solstices marquent le début de l’été et de l’hiver astronomiques et se produisent autour du 21 juin et du 21 décembre. Une année est divisée en quatre saisons distinctes basées sur les cycles astronomiques et météorologiques, mais les deux n’ont pas toujours les mêmes dates de début et de fin pour chaque saison.
« Les gens utilisent des phénomènes naturels périodiques observables pour marquer le temps depuis des milliers d’années », selon les centres nationaux d’information environnementale de la National Oceanic and Atmospheric Administration. « La rotation naturelle de la Terre autour du soleil constitue la base du calendrier astronomique, dans lequel on définit des saisons avec deux solstices et deux équinoxes. » En comparaison, le calendrier météorologique découpe l’année en quatre saisons basées sur les cycles annuels de température.
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Les solstices ne tombent pas le même jour du calendrier chaque année, car l’année astronomique dure 365,25 jours, mais notre calendrier compte 365 ou 366 jours, ce qui fait que les solstices se décalent. De plus, la Terre tourne autour du soleil selon une forme légèrement elliptique (plutôt que selon un cercle parfait), ce qui peut ajouter des jours aux saisons astronomiques, car la distance entre la Terre et le soleil n’est pas statique. La Terre se déplace légèrement plus rapidement à mesure qu’elle se rapproche du soleil, lorsqu’elle est à son périhélie. Par conséquent, l’hiver dans l’hémisphère nord est plus court de quelques jours que l’été et l’été dans l’hémisphère sud est plus court de quelques jours que l’hiver.
Bien que nous parlions d’un jour de solstice, l’alignement axial précis se produit à un moment précis, et le moment exact du solstice d’été – le jour le plus long de l’hémisphère – ne doit pas nécessairement se produire pendant les heures de clarté. Le solstice se produit indépendamment du côté de la Terre qui fait face au soleil, ce qui signifie qu’il peut se produire même au milieu de la nuit, selon les Royal Museums Greenwich du Royaume-Uni. Le solstice se produit chaque fois que l’inclinaison de la Terre est à sa position la plus extrême par rapport au soleil, ce qui peut être ou non le moment où l’hémisphère connaissant un solstice d’été fait face au soleil.
Pourquoi l’on parle de solstice ?
Solstice est un amalgame des mots latins « sol » (soleil) et « stare » (rester immobile), selon le Franklin Institute.
Si le soleil se lève toujours à l’est et se couche à l’ouest, il apparaît plus ou moins haut dans le ciel au cours de l’année, selon la saison. Autour des solstices, le soleil atteint son point le plus haut et le plus bas apparent dans le ciel. Ces points correspondent respectivement au milieu de l’été et au milieu de l’hiver, qui sont les points d’inflexion de la course du soleil. Une fois que le soleil aura atteint son zénith au solstice d’été, il commencera son voyage vers l’horizon, pour culminer au solstice d’hiver à son nadir. Dans les semaines qui précèdent ces tournants du solstice, le soleil semble très peu bouger, ce qui lui vaut le nom de « soleil immobile ».
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Si vous deviez cartographier la position du soleil à midi chaque jour pendant un an, cela ferait un huit asymétrique, appelé analemme. Le point où les courbes du huit se croisent est l’équinoxe, c’est-à-dire le moment où le jour et la nuit sont à peu près de même durée.
Qui a découvert le solstice ?
Les humains observent la position du soleil dans le ciel depuis des milliers d’années. Les solstices ont inspiré des rituels religieux dans le monde entier, et les gens ont construit des monuments pour célébrer l’événement.
A Stonehenge, au Royaume-Uni, le soleil se lève derrière l’ancienne entrée d’un cercle de pierres « et la lumière du soleil est canalisée vers le centre du monument », a rapporté la BBC. Les chercheurs pensent que les solstices sont célébrés à Stonehenge depuis des milliers d’années. Le cercle de pierres est particulièrement important pour les païens et les druides.
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Selon certains calendriers grecs anciens, le solstice d’été annonçait le début de la nouvelle année et marquait le compte à rebours d’un mois avant le début des Jeux olympiques, selon le St Neots Museum au Royaume-Uni.
Aux États-Unis, certaines tribus amérindiennes vivant dans les plaines et les montagnes Rocheuses effectuent une danse du soleil pour célébrer le solstice d’été.
Dans la religion wiccane, les gens célèbrent Yule au solstice d’hiver pour annoncer le retour du soleil et des mois plus chauds.
La religion wiccane, elle, célèbre Yule au solstice d’hiver.