L’arabe a été la langue principale dans l’histoire de l’Irak puisque l’islam a dominé le paysage religieux du territoire pendant des siècles. La plupart de la population irakienne converse en arabe mésopotamien, qui est une variante de l’arabe également parlée en Iran, en Turquie et en Syrie.
Les langues officielles de l’Irak
La constitution irakienne donne à l’arabe et au kurde un statut officiel. L’arabe standard est utilisé à des fins officielles dans la nation. La plupart des habitants de l’Irak utilisent cependant la variante de l’arabe mésopotamien. L’arabe mésopotamien est parlé dans deux dialectes principaux, à savoir l’arabe mésopotamien Gelet et l’arabe mésopotamien Qeltu. La variante de l’arabe utilisée en Irak a été fortement influencée par le turc, l’araméen, le persan et l’akkadien. L’Irak est entré dans l’histoire en 2004 en devenant la seule nation à reconnaître officiellement le kurde. Les Kurdes représentent environ 10 à 15 % de la population totale de l’Iraq. Le kurde est parlé dans trois dialectes principaux. Le kurde du nord est reconnu comme la plus grande variante, et il est principalement utilisé dans le nord de l’Irak. Le kurde du sud est largement utilisé dans le district de Khanaqin, situé dans la région orientale du pays. Le kurde central, également appelé sorani, est également parlé en Irak.
Les langues régionales d’Irak
Deux langues régionales sont reconnues en Irak. Le syriaque-araméen est utilisé par les chrétiens syriens vivant dans le nord de l’Irak, et c’est une variante de l’araméen moyen. L’histoire du syriaque-araméen remonte au 1er siècle de notre ère, et il est devenu une langue littéraire de premier plan au Moyen-Orient entre le 4e et le 8e siècle. Le syriaque est devenu le support du christianisme et de la culture syriaques, et il est toujours utilisé par certaines églises comme langue liturgique, notamment l’église syriaque orthodoxe. Cette langue est enseignée dans quelques écoles publiques irakiennes. L’Irak abrite des Lurs irakiens, qui vivent principalement dans le centre et l’est du pays et se nomment eux-mêmes Feylis. Ce groupe ethnique converse en feyli, qui est classé parmi les langues luris. Le feyli lurish bénéficie du statut officiel de minorité dans le pays.
Les langues minoritaires parlées en Irak
L’Irak compte plusieurs langues minoritaires. Les immigrants arméniens, qui se sont installés en Irak aux 19e et 20e siècles, continuent de parler arménien, notamment dans les grandes villes comme Bagdad. L’Irak abrite également les Turkmènes irakiens qui observent l’identité turque et parlent la langue turkmène. Des territoires comme Bagdad, Ninive, Erbil et Saladin comptent d’importantes populations de Turkmènes irakiens. Le pays compte également une population de Perses ethniques qui se sont retrouvés en Irak après que l’Irak et l’Iran aient reçu des frontières claires. Ce groupe ethnique parle le persan. L’ethnie Zaza-Gorani habite le nord de l’Irak et compte six langues. Le dialecte le plus important est le gorani, qui est surtout utilisé dans la région de Halabja, ainsi que dans les zones situées entre Khanaqin et Mossoul. La langue domari est utilisée par les Doms, un groupe nomade d’origine indienne vivant près des plus grandes villes d’Irak et dans celles-ci. Certaines langues néo-araméennes sont également utilisées en Irak.
Préserver les langues mourantes d’Irak
L’Irak a mis en œuvre divers efforts pour préserver les langues minoritaires. Dans une tentative de préserver la langue syriaque, par exemple, elle a été incluse dans les programmes d’un total de 152 écoles publiques. La population chrétienne du pays est en baisse, ce qui a entraîné l’introduction d’initiatives visant à protéger la culture chrétienne irakienne. Le gouvernement du pays encourage également sa population à enseigner aux nouvelles générations leurs langues maternelles.