Au niveau de l’articulation métatarso-phalangienne, la plaque plantaire joue un rôle important dans la fonction d’appui du pied.
La plaque plantaire est attachée à la phalange proximale, aux principales bandes longitudinales du fascia plantaire et aux ligaments collatéraux. Avec les ligaments collatéraux, elle forme une boîte de tissus mous qui est reliée aux côtés de la tête métatarsienne. La plaque est issue de l’insertion distale substantielle de l’aponévrose plantaire et peut supporter des charges de traction en ligne avec l’aponévrose elle-même. La plaque peut résister aux charges de compression de la tête métatarsienne en raison de l’orientation des fibres de son fibrocartilage.
Le squelette du pied repose sur un système ligamentaire multicouche de poutres et de fermes qui répond à la mise en charge sur des surfaces irrégulières. Un système transversal au niveau des articulations MTP est formé par les plaques plantaires et le ligament métatarsien transversal profond. Les fibres longitudinales solides du fascia plantaire profond sont insérées le long de ce système transversal pour former un système longitudinal solide. Le système longitudinal contrôle les arches longitudinales du pied, tandis que le système transversal contrôle l’écartement de l’avant-pied. Les deux systèmes sont centrés sur les plaques plantaires et ont activé la pression de portage sur les têtes métatarsiennes.
Le tendon du muscle extenseur du muscle digitorum longus étend l’articulation MTP en utilisant la structure fibro-aponévrotique plantaire comme une élingue. Le muscle devient une force déformante si l’articulation MTP est maintenue en position étendue pendant une longue période, comme dans une chaussure à talon haut. Le muscle s’étend au niveau des articulations IP lorsque l’articulation MTP est fléchie ou en position neutre. La flexion est principalement réalisée par les muscles intrinsèques du pied ; le deuxième orteil (le) est unique car il possède deux interossei dorsaux mais pas de muscles interossei plantaires. Les muscles lombaires, attachés à la face médiale des petits orteils, agissent comme adducteurs non opposés, mais deviennent des fléchisseurs plantaires insuffisants en cas d’extension chronique.