Lionel Richie

Lionel Richie, en entier Lionel Brockman Richie, Jr, (né le 20 juin 1949 à Tuskegee, Alabama, États-Unis), chanteur populaire américain, auteur-compositeur et producteur le plus admiré pour ses ballades d’amour lisses et soul des années 1970 et 1980. Musicien très polyvalent, il était capable d’interpréter – et de mélanger habilement – de multiples styles musicaux, plus particulièrement le funk, la soul, le rhythm and blues et le country.

Richie est né dans une famille instruite et musicale. Son père était un analyste de systèmes de l’armée américaine, et sa mère était une enseignante qui est devenue plus tard directrice d’école. Pendant la majeure partie de son enfance, Richie a vécu dans la maison de ses grands-parents maternels, pratiquement sur le campus de l’historique Tuskegee Institute (aujourd’hui Tuskegee University). Sa grand-mère était une pianiste classique, et c’est grâce à elle qu’il a été initié aux bases de la musique ainsi qu’aux grands compositeurs de la tradition classique. Son oncle, musicien et arrangeur de big band de jazz, lui offre son premier saxophone. Au départ, Richie gravite autour du gospel, en grande partie parce qu’il souhaite devenir pasteur, mais il absorbe volontiers les influences musicales de divers styles populaires afro-américains ainsi que de la musique country, qui imprègne le Sud américain.

Dans sa jeunesse, Richie déménage avec sa famille dans l’Illinois, où il fréquente la Joliet East High School. Après avoir obtenu son diplôme en 1967, il retourne en Alabama pour étudier l’économie et la comptabilité à l’Institut Tuskegee. Au cours de sa première année, il rejoint le groupe du campus, les Mystics, en tant que saxophoniste, compositeur et, parfois, chanteur. Avec quelques changements de personnel en 1968, les Mystics deviennent le groupe de funk et de rhythm-and-blues les Commodores, avec Richie comme chanteur principal.

Encouragés par la force de leur public local, les Commodores profitent de leurs congés d’études d’été pour explorer les opportunités de performance à New York. À leur arrivée dans la ville, ils sont pris en charge par un agent et sont par la suite engagés dans un certain nombre de boîtes de nuit bien établies ; l’été suivant, ils se lancent dans une tournée européenne. Au cours de l’une de leurs prestations, le groupe attire l’attention d’un cadre de la Motown Record Corporation, qui leur propose de faire la première partie de la tournée américaine des Jackson 5, la sensation de la musique pop, en 1971. Avec cet engagement, les Commodores ont fait une entrée fracassante dans le courant dominant.

En 1974, l’année où Richie est diplômé du Tuskegee Institute avec une licence en économie, les Commodores signent avec le label Motown. Ce n’est cependant qu’en 1978 que le groupe enregistre son premier tube numéro un au Billboard Hot 100 : « Three Times a Lady », une ballade sentimentale en rythme de valse. La chanson a été écrite et chantée par Richie, qui avait été inspiré par la célébration du 37e anniversaire de mariage de ses parents. En 1979, le groupe a enregistré un autre numéro un avec la chanson d’amour de Richie « Still ». Bien qu’ils aient sorti quelques numéros funk au succès modéré, les Commodores étaient essentiellement portés par les ballades de Richie, qui mêlaient généralement les sons instrumentaux de la musique country aux mélodies et aux rythmes du rhythm and blues.

Les vastes talents musicaux de Richie l’ont amené à collaborer avec d’autres artistes, notamment le musicien country Kenny Rogers, pour qui il a écrit et produit « Lady » en 1980, et la chanteuse pop-soul Diana Ross, avec qui il a enregistré « Endless Love » en 1981. Ces excursions musicales accélèrent la rapide montée en popularité de Richie et précipitent finalement sa séparation des Commodores. La sortie de l’album Lionel Richie en 1982 marque le début de la carrière solo de Richie.

Les années suivantes sont un tourbillon, avec la sortie de nombreux tubes numéro un – dont la chanson dance aux accents latins « All Night Long (All Night) » (1983) et les chansons d’amour lyriques « Hello » (1984) et « Say You, Say Me » (1985) – et deux autres albums : Can’t Slow Down (1983) et Dancing on the Ceiling (1986). Can’t Slow Down a non seulement remporté un Grammy Award pour l’album de l’année, mais est devenu et est resté longtemps l’un des albums les plus vendus de Motown. En 1985, Richie a écrit « We Are the World » avec l’icône pop Michael Jackson pour collecter des fonds pour l’aide à la famine en Afrique ; la chanson a généré quelque 50 millions de dollars de dons et a reçu un Grammy Award pour la chanson de l’année.

Après le succès de Can’t Slow Down et de Dancing on the Ceiling, la production de Richie a ralenti. Une décennie s’écoule avant qu’il n’enregistre son prochain album studio, Louder than Words (1996), un mélange stylistiquement actualisé de jazz doux, de rhythm and blues et de hip-hop. Bien qu’il soit un succès selon les normes du marché, l’album est accueilli avec moins d’enthousiasme que les œuvres précédentes de Richie. Pendant les 15 années suivantes, la réponse à ses albums est généralement tiède.

En 2012, Richie revient en force sous les feux de la rampe avec Tuskegee, une collection de ses plus grands succès refondus en duos country et interprétés avec Shania Twain, Tim McGraw, Rascal Flatts, Willie Nelson et d’autres sommités de la musique country. En quelques semaines seulement, l’album atteint la première place du Top 200 et du classement de la musique country de Billboard et devient finalement l’un des albums les plus vendus de l’année. Après une tournée mondiale de 2013 à 2015, Richie a lancé en 2016 une résidence à Las Vegas. Deux ans plus tard, il est devenu (avec la chanteuse pop Katy Perry et l’artiste country Luke Bryan) juge dans la reprise du concours de chant télévisé American Idol.

En plus de ses Grammy Awards, Richie a reçu d’autres honneurs, notamment son intronisation au Songwriters Hall of Fame (1994). Il a également reçu un Kennedy Center Honor en 2017.

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