J’entends souvent mes clients se plaindre de difficultés à se concentrer. Que ce soit au travail, sur leurs tâches créatives, ou même dans leurs routines quotidiennes, je les entends fréquemment parler de la difficulté à garder le fil de leur liste de choses à faire qui ne cesse de s’allonger et de leurs efforts frénétiques pour se maintenir organisés et au sommet de leurs divers rôles et demandes. Je les entends me parler des listes qu’ils dressent et des applications qu’ils utilisent, puis je sens la frustration dans leur voix lorsqu’ils admettent que, même avec ces gadgets, ils se sentent toujours envahis par des tâches non accomplies et des projets à moitié terminés. Je les entends dire que, malgré tous leurs efforts, leur esprit a parfois l’impression d’être sur un réglage de « balayage », sautant constamment d’une station à l’autre, sans rester suffisamment longtemps à l’une d’elles pour accomplir quoi que ce soit.
Alors, qu’est-ce que je suggère ? Eh bien, tout d’abord, un peu d’éducation. Commençons par une information qui peut en surprendre plus d’un : l’état normal de l’esprit est le désordre. Notre cerveau est conçu pour remarquer, reconnaître et s’occuper d’une variété de sensations, de perceptions et de pensées aléatoires, qui se disputent toutes l’attention, en même temps. Il le fait pour nous permettre de répondre à nos besoins internes et externes et, en fin de compte, pour nous maintenir en vie. À mesure que notre cerveau se développe, nous devenons plus aptes à gérer ce chaos et à le transformer en un ordre raisonnable en exerçant un « contrôle attentionnel ». En termes simples, il s’agit de la capacité à filtrer les éléments non pertinents ou moins importants, afin de pouvoir se concentrer sur les autres. En d’autres termes, la capacité à se concentrer.