James Meredith, (né le 25 juin 1933 à Kosciusko, Mississippi, États-Unis), militant américain des droits civiques qui a acquis une renommée nationale à un moment clé du mouvement des droits civiques en 1962, lorsqu’il est devenu le premier étudiant afro-américain de l’université du Mississippi. Les fonctionnaires de l’État, refusant initialement un ordre de la Cour suprême des États-Unis d’intégrer l’école, ont bloqué l’entrée de Meredith, mais, à la suite de grandes émeutes sur le campus qui ont fait deux morts, Meredith a été admis à l’université sous la protection de maréchaux fédéraux.
Meredith a servi dans l’armée de l’air américaine (1951-60) avant de fréquenter une école entièrement noire, le Jackson State College (1960-62). Ses demandes répétées d’inscription à l’université du Mississippi ont été refusées uniquement en raison de sa race, selon le verdict de sa bataille judiciaire de 1961-62, qui a été gagnée en appel avec l’aide juridique de l’Association nationale pour l’avancement des personnes de couleur (NAACP). À l’automne 1962, alors que la violence de la foule semble imminente, le procureur général des États-Unis Robert F. Kennedy fait appel à la protection fédérale pour que Meredith puisse s’inscrire aux cours. Le séjour de Meredith au Mississippi fut bref ; il obtint son diplôme en 1963.
Meredith continue à concilier éducation et militantisme pendant le reste de la décennie, fréquentant l’université d’Ibadan au Nigeria (1964-65) et l’université Columbia (1966-68). En juin 1966, il entame une marche de protestation solitaire, qu’il appelle la « Marche contre la peur », de Memphis, dans le Tennessee, à Jackson, dans le Mississippi, lorsqu’il est abattu par un sniper. Ce crime mobilise de nombreux leaders des droits civiques pour reprendre la marche, que Meredith a pu rejoindre après une période d’hospitalisation.
Meredith s’est ensuite présenté à diverses fonctions publiques, notamment à un siège au Sénat américain en 1972 ; sa candidature n’a pas abouti. En 1989-91, il a été conseiller du sénateur Jesse Helms (Caroline du Nord), un conservateur qui s’est opposé avec véhémence au mouvement des droits civiques. Cette décision – ainsi que son soutien à David Duke, un ancien membre du Ku Klux Klan qui s’est présenté au poste de gouverneur de la Louisiane en 1991 – a suscité des critiques, et James Meredith a affirmé qu’il n’avait jamais été « l’un des défenseurs des droits civiques, des partisans d’un programme libéral, des non-violents ». Le documentaire Walk Against Fear : James Meredith est paru en 2020. Ses autobiographies comprennent Three Years in Mississippi (1966) et A Mission from God : Un mémoire et un défi pour l’Amérique (2012 ; écrit avec William Doyle).