Efficacité de l’administration mensuelle à long terme d’ivermectine sur l’évolution des infections cardiaques naturellement acquises chez les chiens

Cette étude a été conçue pour évaluer l’efficacité d’un traitement mensuel prolongé à l’ivermectine contre Dirofilaria immitis chez les chiens appartenant à des clients présentant des infections naturellement acquises et pour surveiller cliniquement la réponse de l’animal à la mort lente des vers du cœur, la mort des vers étant répartie sur une période allant jusqu’à 2 ans. Au total, 17 chiens mâles et femelles de races et d’âges différents ont été utilisés. Avant le traitement, tous les chiens ont été testés positifs pour l’antigène du ver du cœur (Ag) et tous sauf deux avaient des microfilaires (mf). Les chiens ont été répartis au hasard entre un groupe de sept chiens ayant reçu une formulation commerciale d’ivermectine (minimum, 6 mcg IVM/kg) plus pyrantel (minimum, 5 mg PP/kg) (Heartgard Plus Chewables, Merial, Ltd.), un autre groupe de sept chiens ayant reçu une formulation commerciale d’IVM (minimum, 6 mcg/kg) (Heartgard Chewables, Merial Ltd.), et un groupe de trois chiens ayant servi de témoins non traités. Tous les chiens ont été évalués avant le début du traitement et ensuite à des intervalles de 3 à 5 mois pour le mf, l’Ag et les résultats radiographiques et échocardiographiques. Les 17 chiens, à l’exception de deux chiens du groupe IVM, présentaient une circulation de mf de D. immitis avant la 1ère dose mensuelle, et quelques-uns présentaient également une circulation de mf de Dirofilaria repens. Après 4 doses mensuelles, seul un chien du groupe IVM/PP et deux chiens du groupe IVM présentaient une infection cardiaque patente, et aucun ver du cœur n’a été observé chez les 14 chiens traités par la suite. Après 10 doses mensuelles, le nombre de chiens Ag-positifs dans les deux groupes traités a diminué progressivement. L’efficacité, basée sur la réduction du nombre de chiens Ag-positifs, était similaire pour les groupes IVM/PP et IVM, avec des scores d’efficacité globale pour les 14 chiens de 21, 21, 43 et 71 % après 10, 14, 19 et 24 doses mensuelles, respectivement. Deux des sept chiens traités par IVM/PP, un des sept chiens traités par IVM et deux des trois témoins non traités présentaient des signes échocardiographiques d’une charge parasitaire avant le traitement, et tous ces scores avaient diminué à la fin de l’étude. Un seul chien (groupe IVM/PP) présentait un schéma cardiovasculaire de la maladie du ver du cœur par échocardiographie avant le traitement, mais le score de ce chien est passé à deux et les scores de deux autres chiens sont passés de zéro à deux (groupe IVM) ou trois (groupe IVM/PP) à la fin de l’étude. Un seul des 17 chiens (groupe IVM/PP) présentait un aspect pulmonaire de la maladie du ver du cœur à la radiographie avant le traitement, mais le score de ce chien est passé à trois à la fin de l’étude. Les scores radiographiques de deux autres chiens des groupes traités sont passés de zéro à trois (IVM/PP) ou à deux (IVM) à la fin de l’étude. Ainsi, l’administration mensuelle d’IVM à des chiens présentant des signes cliniques, radiographiques ou échocardiographiques de la maladie du ver du cœur est mal conseillée et un tel traitement, même chez le chien asymptomatique, ne doit être effectué qu’avec beaucoup de prudence et un suivi fréquent par le vétérinaire.

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