Droits des bénéficiaires résiduels conditionnels de la fiducie

Un bénéficiaire de la fiducie
ayant un droit futur à une partie ou à la totalité du solde restant d’une
succession de fiducie à condition qu’il survive au bénéficiaire actuel est appelé bénéficiaire résiduel conditionnel
. Avant que les droits futurs du bénéficiaire résiduel
dans la fiducie puissent être acquis, cependant, il doit d’abord
survivre au bénéficiaire actuel.

Cette situation peut
créer des tensions entre le bénéficiaire actuel et le bénéficiaire résiduel sur l’utilisation
et l’investissement des actifs de la fiducie pendant que le bénéficiaire actuel est vivant. Quels sont alors les droits actuels des bénéficiaires subsidiaires
de l’héritage pour protéger leurs intérêts futurs dans l’intervalle
pendant qu’ils attendent encore d’hériter ?

Considérez, par exemple, un
mari décédé dont le trust prévoit des avantages viagers pour sa seconde
épouse survivante et prévoit également qu’à son décès, le reliquat va à ceux de ses
enfants (de sa première femme) qui lui survivent.
Ici, la seconde épouse survivante est le bénéficiaire actuel et les enfants du
mari décédé qui lui survivent sont les bénéficiaires subsidiaires du reliquat. C’est-à-dire que le droit des enfants à hériter dépend
de leur présence en vie lorsque l’épouse survivante décède ultérieurement ; à ce moment-là, les droits de chaque
enfant sont acquis à condition qu’il soit toujours en vie.

En vertu du droit législatif californien, les bénéficiaires subsidiaires n’ont pas un
droit automatique à recevoir une comptabilité annuelle du trust de la part du trustee, sauf si le trust
en dispose autrement. Néanmoins, ils
sont tout de même dotés de droits importants.

Tous les bénéficiaires,
y compris les bénéficiaires subsidiaires, ont le droit de demander au fiduciaire de
leur fournir des informations sur l’actif, le passif, les recettes
(revenus) et les décaissements (dépenses) du trust, les actes du fiduciaire et
l’administration du trust en rapport avec l’intérêt du bénéficiaire,
y compris une copie complète du trust.

Demander ces
informations est une étape préliminaire pour montrer qu’il y a un problème avec l’administration du
fiduciaire. La réponse ou l’absence de réponse du fiduciaire fournit les motifs pour demander au tribunal un
relief.

Un bénéficiaire conditionnel
peut demander au tribunal d’ordonner une comptabilité, de changer le
fiduciaire, et/ou de donner des instructions au fiduciaire (ou au fiduciaire successeur) quant à la bonne
administration du trust. En outre,
un bénéficiaire subsidiaire a qualité pour demander au tribunal de récupérer les biens de la fiducie
qui appartiennent à la fiducie.

Par exemple, si le
fiduciaire se distribue abusivement des actifs en violation du trust, le
bénéficiaire subsidiaire peut demander au tribunal de récupérer les actifs pour le
trust. Le bénéficiaire contingent n’a
pas à rester les bras croisés pendant que le bénéficiaire actuel, en tant que
fiduciaire intéressé, pille ou utilise abusivement les actifs du trust au détriment des
bénéficiaires résiduels contingents.

Néanmoins,
les bénéficiaires contingents omettent souvent d’agir pour diverses raisons, telles que,
ils n’ont pas l’argent nécessaire pour engager une action en justice ; ils ne connaissent pas leurs
droits légaux ; ou ils pensent que toute requête en justice déclencherait la clause de « non
contestation » du trust et les priverait de leurs droits successoraux. Une requête méritoire de bonne foi pour révoquer un
fiduciaire qui administre mal le trust, cependant, ne déclenchera pas une clause de
non-contestation qui inclut une tentative par un bénéficiaire de révoquer le
fiduciaire.

Les conflits
entre les bénéficiaires actuels et les bénéficiaires subsidiaires peuvent parfois être évités, ou au moins
amoindris, par une bonne planification successorale avant le décès du bienfaiteur. Les approches alternatives de planification successorale varient
avec chaque situation. Dans l’exemple ci-dessus
le mari décédé aurait pu fournir certains biens ou droits d’occupation et/ou
une assurance-vie à sa seconde épouse, mais laisser le reste de sa succession à ses
enfants immédiatement à son décès.
Alternativement, le mari décédé aurait pu au moins nommer un
fiduciaire impartial (c’est-à-dire qui ne soit ni sa femme ni ses enfants) pour administrer son trust
succession.

Enfin,
une dernière considération, lorsque les parties sont ouvertes au compromis, est de rechercher
des services de médiation qualifiés. Cela peut
éviter des litiges coûteux, des bouleversements émotionnels et des retards protactypes pour parvenir à un
sortie.

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