Dates clés depuis le début de la guerre de 2001 en Afghanistan et efforts pour négocier la paix

Par l’équipe de Reuters

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KABOUL (Reuters) – Une grande assemblée afghane, connue sous le nom de Loya Jirga, a approuvé dimanche la libération de 400 prisonniers talibans « purs et durs », une décision entérinée par le président Ashraf Ghani, ouvrant la voie à des pourparlers de paix entre le gouvernement et les insurgés visant à mettre fin à une guerre de 19 ans.

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FILE PHOTO : Un homme afghan portant un masque de protection passe devant un mur peint avec la photo de Zalmay Khalilzad, envoyé américain pour la paix en Afghanistan, et du mollah Abdul Ghani Baradar, chef de la délégation des talibans, à Kaboul, en Afghanistan, le 13 avril 2020.REUTERS/Mohammad Ismail/File Photo

Voici une chronologie de l’implication des États-Unis et des principaux développements en Afghanistan au cours des 19 dernières années. La guerre en Afghanistan a tué plus de 2 300 membres des services américains et en a blessé plus de 20 000, tandis que l’on estime que plus de 100 000 civils afghans sont morts.

Le 11 septembre 2001 – L’engagement des États-Unis en Afghanistan est déclenché par les attentats du 11 septembre 2001. L’engagement des États-Unis en Afghanistan est déclenché par les deux attentats suicides contre les États-Unis complotés en Afghanistan par le chef militant d’al-Qaïda Oussama ben Laden, un Saoudien qui s’y trouvait sous la protection des talibans.

Le 7 octobre 2001 – Les forces américaines entament une campagne aérienne avec des frappes sur les forces talibanes d’al-Qaïda. Un petit nombre de forces spéciales américaines et d’agents de la CIA se glissent bientôt en Afghanistan pour aider à diriger la campagne de bombardement et à organiser les forces d’opposition afghanes.

13 novembre 2001 – Les forces de l’Alliance du Nord soutenues par les États-Unis entrent dans Kaboul alors que les talibans se retirent vers le sud. En un mois, les chefs talibans ont fui le sud de l’Afghanistan pour se réfugier au Pakistan voisin.

Décembre 2001 – Les forces américaines bombardent le complexe de grottes de Tora Bora, dans l’est de l’Afghanistan, où se cache Ben Laden, mais celui-ci passe la frontière avec le Pakistan et disparaît.

Déc. 22 2001 – Hamid Karzai, un opposant de l’ethnie pachtoune aux talibans, est assermenté comme dirigeant intérimaire.

Le 2 mai 2003 – Les responsables américains déclarent la fin des principales opérations de combat en Afghanistan. Le président George W. Bush tourne l’attention des États-Unis vers la préparation de l’invasion de l’Irak. Cela permet aux talibans de revenir progressivement, d’abord dans le sud et l’est.

Le 17 février 2009 – Barack Obama, dans sa première grande décision militaire en tant que président, ordonne l’envoi de 17 000 troupes de combat supplémentaires en Afghanistan pour faire face à une insurrection qui s’intensifie. Ces 17 000 soldats viennent renforcer les 38 000 soldats américains et les 32 000 soldats d’une quarantaine d’alliés de l’OTAN et d’autres pays déjà présents en Afghanistan.

Le 20 août 2009 – Deuxième élection présidentielle afghane. Karzai conserve le pouvoir après un différend avec son principal rival, Abdullah Abdullah, alimenté par des allégations de fraude électorale majeure.

Le 1er mai 2011 – Ben Laden est tué lors d’un raid des forces américaines à Abbottabad, au Pakistan.

2011 – Le nombre de forces américaines en Afghanistan culmine à environ 100 000 dans le cadre d’une intensification des attaques de drones de la CIA contre les talibans et autres militants au Pakistan.

Décembre 2011 – Des responsables américains affirment que des diplomates américains ont tenu environ une demi-douzaine de réunions secrètes avec des contacts talibans afghans en 10 mois, principalement en Allemagne et au Qatar.

Déc. 28, 2014 – La mission de combat américaine est officiellement terminée après le retrait de la plupart des troupes de combat et une transition vers une guerre « dirigée par les Afghans ». Près de 10 000 soldats américains restent cependant sur place et se concentrent sur la formation des forces afghanes et la lutte contre le terrorisme.

Le 21 août 2017 – Huit mois après avoir prêté serment, le président Trump annonce la nouvelle stratégie de son administration sur l’Afghanistan à la suite d’un « examen complet ». Il affirme que les États-Unis « doivent chercher une issue honorable et durable » à la plus longue guerre de l’histoire américaine. « Nous n’utiliserons plus la puissance militaire américaine pour construire des démocraties dans des pays lointains, ou essayer de reconstruire d’autres pays à notre propre image. Ces jours sont désormais révolus. »

Le 4 septembre 2018 – Le diplomate américain d’origine afghane Zalmay Khalilzad est nommé représentant spécial des États-Unis pour chercher à négocier avec les talibans.

Le 12 octobre 2018 – Khalilzad aurait rencontré des représentants des talibans à Doha, où ils ont installé leur bureau politique. Il y aurait déjà eu des rencontres antérieures, notamment des responsables du département d’État américain qui ont rencontré des chefs insurgés plus tôt en juillet pour avoir des « discussions sur les discussions ».

Le 29 février 2020 – Après des mois de discussions à bâtons rompus, les États-Unis signent un accord de retrait des troupes à Doha avec les talibans. L’accord comprend un calendrier de 14 mois pour le retrait de toutes les troupes américaines et de l’OTAN d’Afghanistan, ainsi que des garanties de la part des talibans qu’ils empêcheront les groupes militants, y compris Al-Qaïda, d’utiliser le sol afghan pour menacer la sécurité des États-Unis et de leurs alliés.

Le 9 avril 2020 – Après avoir initialement résisté à la libération des prisonniers demandés par les talibans pour des raisons de sécurité, le gouvernement afghan libère une centaine de prisonniers sur les 5 000 demandés par le groupe insurgé. Au cours des mois suivants, il continue à libérer des prisonniers, mais le processus s’arrête aux 400 derniers, qui sont accusés de certains des plus grands crimes de l’Afghanistan.

Aug. 9, 2020 – Le président Ashraf Ghani accepte de libérer les 400 derniers prisonniers après avoir consulté la Loya Jirga, ouvrant la voie à des négociations de paix avec les talibans dans la capitale qatarie, Doha.

Reportage par le bureau de Kaboul et Robert Birsel ; Rédaction par Charlotte Greenfield, Édition par William Mallard

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