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Lorsque les tout-petits apprennent à marcher, beaucoup passent un certain temps à marcher sur la pointe des pieds, ce que l’on appelle la marche sur les orteils. Communément, c’est pour entrer dans des choses auxquelles ils ne sont pas destinés, mais au fur et à mesure qu’ils perfectionnent leur marche, ils marchent davantage avec tout leur pied au sol.
La majorité des tout-petits marcheront avec tout leur pied vers l’âge de trois ans. Certains tout-petits sont incapables de marcher avec leur pied entier, et c’est quelque chose qui devrait être vérifié par un professionnel de la santé.
Causes
La marche sur les orteils peut être classée en quatre groupes. Certaines affections neurologiques telles que la paralysie cérébrale ou la dystrophie musculaire entraînent un resserrement du muscle du mollet ou modifient son fonctionnement. Il devient alors difficile, voire impossible, pour l’enfant de poser ses talons sur le sol pour marcher de tout son pied.
Il existe également des affections orthopédiques telles que le talipes equinovarus congénital (également connu sous le nom de pied bot) ou l’apophysite calcanéenne (inflammation de la plaque de croissance du talon) qui provoquent la marche sur les orteils. Le changement structurel du pied ou de la jambe rend impossible ou douloureux le fait de poser le talon au sol.
Cependant, certains enfants qui peuvent amener leurs talons au sol préfèrent marcher sur la pointe des pieds. Ce groupe d’enfants présente également d’autres caractéristiques comportementales, comme des retards dans la réalisation des étapes importantes ou des comportements ritualisés. La marche sur la pointe des pieds est ici associée à des troubles du spectre autistique ou à un retard de développement.
Et puis il y a les enfants en bonne santé, sans aucune condition médicale, qui persistent à marcher sur les orteils. C’est ce que l’on appelle la marche idiopathique sur les orteils et elle est diagnostiquée par exclusion de toutes les autres conditions médicales connues pour causer la marche sur les orteils. La marche idiopathique sur les orteils a historiquement été appelée marche habituelle sur les orteils, car on présume que l’enfant a pris l’habitude de marcher sur la pointe des pieds. Elle a également été appelée marche sur les orteils familiale, car certaines études font état de membres de la famille partageant ce trait.
La marche sur les orteils idiopathique touche entre 5 % et 12 % des enfants en bonne santé et les chercheurs n’en connaissent pas les causes.
Il pourrait y avoir une cause génétique car elle est souvent observée chez plusieurs membres de la famille. Il existe également d’autres caractéristiques souvent observées chez les enfants présentant ce type de démarche. Dans certaines petites études, les enfants atteints de marche idiopathique sur les orteils ont également présenté des retards de parole et de langage et des difficultés au niveau de la motricité et du traitement sensoriel, comme des difficultés d’équilibre et de recherche de mouvement.
L’observation la plus courante chez les marcheurs idiopathiques sur les orteils est une tension des muscles du mollet. Cela peut rendre le fait d’amener le talon au sol encore plus difficile et peut provoquer des douleurs lorsque les enfants essaient de faire du sport. Comme vous pouvez l’imaginer, les enfants peuvent être taquinés parce qu’ils marchent différemment.
Que peut-on faire ?
Aucun traitement ne résout définitivement la marche idiopathique sur les orteils. Souvent, le temps est le meilleur réparateur, car les enfants deviennent plus lourds et la marche sur les orteils devient plus difficile à maintenir.
Cependant, comme de nombreux enfants souffrant de marche idiopathique sur les orteils ont également des muscles du mollet tendus, de nombreux professionnels de la santé recommandent un traitement principalement axé sur l’allongement de ces muscles. L’étroitesse des muscles du mollet chez les adultes est connue pour provoquer des trébuchements, des chutes et des douleurs aux pieds et aux jambes.
Le traitement de la marche idiopathique des orteils peut être divisé en deux types : conservateur et chirurgical.
Le traitement conservateur comprend des rappels verbaux, des étirements, des chaussures lourdes, des orthèses complètes, des orthèses plantaires pour les chevilles, des vibrations du corps entier, des revêtements de sol en vinyle, en moquette ou en gravier, des plâtres pour étirer les muscles du mollet et des injections de Botox dans les muscles du mollet. L’intervention chirurgicale s’est principalement concentrée sur l’allongement du tendon d’Achille.
Plusieurs de ces traitements ont des preuves limitées soutenant leur utilisation.
À l’heure actuelle, les meilleures preuves soutiennent les plâtres ou la chirurgie. Ces deux traitements ont montré la plus grande amélioration de la longueur des muscles du mollet. Pourtant, une étude longitudinale a révélé que de nombreux enfants qui avaient été traités par des plâtres en série ou par la chirurgie continuaient à marcher sur les orteils jusqu’à 13 ans après le traitement.
Avec de multiples options de traitement au succès variable, il est difficile pour les parents de choisir la meilleure option de traitement. C’est aussi un défi pour les médecins de savoir quel traitement recommander.
Les chercheurs s’accordent à dire que le fait de conserver des muscles du mollet suffisamment longs pour que le talon entre facilement en contact avec le sol est important pour les enfants qui sont diagnostiqués comme ayant une marche idiopathique sur les orteils. Si cela n’est pas possible, un professionnel de la santé encouragera généralement alors un traitement. Il est également convenu que tout enfant qui est incapable de faire toucher le sol à ses talons à tout moment ou qui continue à marcher sur les orteils après trois ans, devrait être évalué par un professionnel de la santé.
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