Balance commerciale, différence de valeur sur une période donnée entre les importations et les exportations de biens et services d’un pays, généralement exprimée dans l’unité monétaire d’un pays ou d’une union économique particulière (par exemple, le dollar pour les États-Unis, la livre sterling pour le Royaume-Uni ou l’euro pour l’Union européenne). La balance commerciale fait partie d’une unité économique plus vaste, la balance des paiements (la somme totale de toutes les transactions économiques entre un pays et ses partenaires commerciaux dans le monde), qui comprend les mouvements de capitaux (l’argent qui circule vers un pays en payant des taux d’intérêt élevés), le remboursement des prêts, les dépenses des touristes, les frais de transport et d’assurance, et d’autres paiements.
Si les exportations d’un pays dépassent ses importations, on dit que ce pays a une balance commerciale favorable, ou un excédent commercial. A l’inverse, si les importations sont supérieures aux exportations, on parle de balance commerciale défavorable, ou de déficit commercial. Selon la théorie économique du mercantilisme, qui a prévalu en Europe du 16e au 18e siècle, une balance commerciale favorable était un moyen nécessaire pour financer l’achat de biens étrangers par un pays et maintenir son commerce d’exportation. Pour y parvenir, il fallait établir des colonies qui achèteraient les produits de la mère patrie et exporteraient des matières premières (notamment des métaux précieux), considérées comme une source indispensable de la richesse et de la puissance d’un pays.
Les hypothèses du mercantilisme ont été remises en cause par la théorie économique classique de la fin du XVIIIe siècle, lorsque des philosophes et des économistes comme Adam Smith ont affirmé que le libre-échange était plus bénéfique que les tendances protectionnistes du mercantilisme et qu’un pays n’était pas obligé de maintenir un échange égal ou, d’ailleurs, de constituer un excédent dans sa balance commerciale (ou dans sa balance des paiements).
Un excédent continu peut, en fait, représenter des ressources sous-utilisées qui pourraient autrement contribuer à la richesse d’un pays, si elles étaient dirigées vers l’achat ou la production de biens ou de services. En outre, un excédent accumulé par un pays (ou un groupe de pays) peut avoir le potentiel de produire des changements soudains et inégaux dans les économies des pays dans lesquels l’excédent est finalement dépensé.
Généralement, les pays en développement (à moins qu’ils n’aient le monopole d’un produit vital) ont particulièrement du mal à maintenir des excédents car les termes de l’échange en période de récession jouent en leur défaveur ; c’est-à-dire qu’ils doivent payer des prix relativement plus élevés pour les produits finis qu’ils importent mais reçoivent des prix relativement plus bas pour leurs exportations de matières premières ou de produits non finis.