Atorvastatine

Mécanisme d’actionAtorvastatine

Inhibe de façon compétitive l’HMG-CoA réductase, une enzyme qui limite le taux de biosynthèse du cholestérol, et inhibe la synthèse du cholestérol dans le foie.

Indications thérapeutiquesAtorvastatine

Hypercholestérolémie :
– Traitement complémentaire au régime alimentaire dans la réduction du cholestérol total, du cholestérol LDL, de l’apoprotéine B et des triglycérides élevés, chez les adultes, les adolescents et les enfants âgés de 10 ans et plus présentant une hypercholestérolémie primaire, y compris une hypercholestérolémie familiale (variante hétérozygote) ou une hyperlipidémie combinée (mixte) (correspondant aux types Iia et Iib de la classification de Fredrickson), lorsque la réponse obtenue avec le régime alimentaire ou d’autres mesures non pharmacologiques a été insuffisante.
-Hypercholestérolémie familiale homozygote en traitement combiné avec d’autres thérapies hypolipémiantes ou si ces thérapies ne sont pas disponibles.
Prévention des maladies cardiovasculaires :
-Prévention des événements cardiovasculaires chez les patients à haut risque d’un premier événement cardiovasculaire, comme traitement d’appoint à la correction d’autres facteurs de risque.

PosologieAtorvastatine

Oral. La posologie doit être individualisée en fonction des taux initiaux de cholestérol LDL, de l’objectif du traitement et de la réponse du patient.
– Adultes : initial : 10 mg/jour ; max. 80 mg/jour. Adaptation de la dose à des intervalles de 4 semaines ou plus.
-Hypercholestérolémie primaire et hyperlipidémie combinée (mixte) : 10 mg/jour. La réponse est observée après 2 semaines et la réponse thérapeutique maximale est généralement atteinte après 4 semaines. La réponse est maintenue pendant le traitement chronique.
Hypercholestérolémie familiale hétérozygote : commencer par 10 mg/jour. Individualiser la dose et l’ajuster toutes les 4 semaines jusqu’à 40 mg/jour. Par la suite, la dose peut être augmentée jusqu’à un maximum de 80 mg/jour ou associer 40 mg d’atorvastatine une fois par jour à un séquestrant d’acide biliaire.
Hypercholestérolémie familiale homozygote : données disponibles limitées. Dose : 10 mg à 80 mg/jour.
Prévention des maladies cardiovasculaires : dose : 10 mg/jour. Des doses plus élevées peuvent être nécessaires pour atteindre des taux de cholestérol LDL conformes aux recommandations actuelles.
– Population pédiatrique:
Hétérozygote familial hypercholestérolémie : enfants >=10 ans : 10 mg/jour. Peut être augmenté jusqu’à 80 mg/jour en fonction de la réponse et de la tolérance. Les ajustements de dose doivent être effectués à des intervalles de 4 semaines ou plus. L’ajustement de la dose jusqu’à 80 mg/jour est étayé par des données issues d’études chez l’adulte et des données cliniques limitées issues d’études chez des enfants atteints d’hypercholestérolémie familiale hétérozygote.
La dose d’atorvastatine ne doit pas dépasser 20 mg/jour en concomitance avec les antiviraux de l’hépatite C elbasvir/grazoprévir ou letermovir pour la prophylaxie de l’infection à cytomégalovirus. L’utilisation de l’atorvastatine n’est pas recommandée chez les patients prenant du letermovir administré en concomitance avec la ciclosporine.

Mode d’administrationAtorvastatine

Oralement. Administrer en une seule dose quotidienne, à tout moment de la journée, avec ou sans nourriture.

Contre-indicationsAtorvastatine

Hypersensibilité à l’atorvastatine ; maladie hépatique active ou avec des élévations injustifiées et persistantes des transaminases sériques > 3 fois LSN ; grossesse ; allaitement ; femmes en âge de procréer n’utilisant pas de contraception ; traitées par les antiviraux de l’hépatite C glecaprevir/pibrentasvir.

Mises en garde et précautions d’emploiAtorvastatine

Enfants (non indiqué en < 10 ans, peu d’expérience chez les enfants de 6 à 10 ans), antécédents de maladie du foie ou qui consomment de grandes quantités d’alcool. Surveiller la fonction hépatique. Avant le traitement, prudence chez les patients présentant des facteurs prédisposant à la rhabdomyolyse (R.I., hypothyroïdie, antécédents personnels ou familiaux de maladie musculaire héréditaire, antécédents de toxicité musculaire d’une statine ou d’un fibrate, antécédents de maladie hépatique et/ou de consommation d’alcool, personnes âgées > 70 ans, situations entraînant une augmentation des taux plasmatiques (interactions ou populations particulières), déterminer les valeurs de CK (ne pas commencer si la CK > 5 fois la LSN). Risque de troubles musculaires (myalgie, myopathie et rarement rhabdomyolyse), surveiller la sensibilité, la faiblesse musculaire ou les crampes musculaires. Le risque de rhabdomyolyse augmente avec l’utilisation concomitante de substances susceptibles d’augmenter sa concentration plasmatique, telles que les inhibiteurs puissants du CYP3A4 ou les protéines de transport (par exemple, ciclosporine, télithromycine, clarithromycine, delavirdine), clarithromycine, délavirdine, stiripentol, kétoconazole, voriconazole, itraconazole, posaconazole, letermovir et les inhibiteurs de la protéase du VIH, notamment le ritonavir, le lopinavir, l’atazanavir, l’indinavir, le darunavir, le tipranavir/ritonavir, etc.) Le risque de myopathie peut également être augmenté par l’utilisation concomitante de gemfibrozil et d’autres dérivés de l’acide fibrique, d’antiviraux de l’hépatite C (VHC) (boceprevir, telaprevir, elbasvir/grazoprevir), d’érythromycine, de niacine ou d’ézétimibe. Risque de développer une myopathie nécrosante à médiation immunitaire. Risque de diabète sucré, peut augmenter la glycémie, et les patients à risque de développer un diabète peuvent avoir besoin de soins diabétiques. Ce risque est toutefois compensé par la réduction du risque vasculaire associé aux statines, et ne devrait donc pas être une raison d’interrompre le traitement. Il doit faire l’objet d’un suivi clinique et biochimique conformément aux directives nationales. La concomitance avec l’acide fusidique ou dans les 7 jours suivant l’arrêt du traitement par l’acide fusidique n’est pas recommandée. Chez les patients chez qui l’utilisation de l’acide fusidique systémique est considérée comme essentielle, le traitement par statine doit être interrompu pendant le traitement par l’acide fusidique. Le traitement par statine peut être repris sept jours après la dernière dose d’acide fusidique. Pneumopathie interstitielle, certains cas ont été rapportés, si une pneumopathie interstitielle est suspectée, interrompre le traitement par statine.

Influence hépatiqueAtorvastatine

Contraindication en cas de maladie hépatique active ou d’élévation injustifiée et persistante des transaminases sériques > 3 fois LSN. Prudence chez les I.H. (antécédents de maladie hépatique ou consommation importante d’alcool)

Influence rénaleAtorvastatine

Caution chez les I.R. déterminer les valeurs de CK avant de commencer le traitement.

InteractionsAtorvastatine

Niveaux plasmatiques augmentés par : les inhibiteurs puissants du CYP3A4 (ex, la cyclosporine, la télithromycine, la clarithromycine, la délavirdine, le stiropentol, le kétoconazole, le voriconazole, l’itraconazole, le posaconazole, certains antiviraux utilisés pour le traitement du VHC (par exemple, elbasvir/grazoprévir), et les inhibiteurs de protéase du VIH tels que le ritonavir, le lopinavir, l’atazanavir, l’indinavir, le darunavir, etc.) ; inhibiteurs modérés du CYP3A4 (par ex, érythromycine, diltiazem, vérapamil et fluconazole), jus de pamplemousse, ciclosporine.
Diminution des taux plasmatiques par : inducteurs du cytochrome P450 3A4 (ex, éfavirenz, rifampicine, hypericum).
Risque de rhabdomyolyse avec : gemfibrozil/dérivés d’acide fibrique, ézétimibe, acide fusidique.
Risque de myopathie avec : colchicine
Augmentation des concentrations plasmatiques de : noréthindrone et éthinylestradiol, digoxine.
Les inhibiteurs des protéines transporteuses (par exemple, la ciclosporine, letermovir) peuvent augmenter l’exposition systémique à l’atorvastatine. L’utilisation de l’atorvastatine n’est pas recommandée chez les patients prenant du letermovir administré en concomitance avec la ciclosporine.

GrossesseAtorvastatine

Contre-indiqué pendant la grossesse. Les femmes en âge de procréer doivent utiliser des mesures contraceptives appropriées. La sécurité de l’atorvastatine pendant la grossesse n’a pas été démontrée.
Des études animales ont montré que les inhibiteurs de l’HMG-CoA réductase peuvent affecter le développement des embryons ou des fœtus. Lors de l’exposition des mères à des doses d’atorvastatine supérieures à 20 mg/kg/jour (exposition clinique systémique), le développement de la portée a été retardé et la survie postnatale a été réduite chez les rats.

LactationAtorvastatine

Contre-indiqué pendant la lactation. Chez le rat, les concentrations plasmatiques d’atorvastatine et de ses métabolites actifs étaient similaires à celles trouvées dans le lait. On ne sait pas si ce médicament ou ses métabolites sont excrétés dans le lait maternel.

Effets sur l’aptitude à conduireAtorvastatine

L’influence sur l’aptitude à conduire et à utiliser des machines est négligeable.

Effets indésirablesAtorvastatine

Nasopharyngite ; douleur pharyngolaryngée, épistaxis ; constipation, flatulence, dyspepsie, nausées, diarrhée ; réactions allergiques ; hyperglycémie ; céphalées ; myalgies, arthralgies ; douleur dans les extrémités, douleur musculo-squelettique, spasmes musculaires, gonflement des articulations ; douleur dorsale ; test de fonction hépatique anormal, augmentation des CPK sanguins.

Vidal VademecumSource : Le contenu de cette monographie de principe actif selon la classification ATC, a été rédigé en tenant compte des informations cliniques de tous les médicaments autorisés et commercialisés en Espagne classés dans ce code ATC. Pour des informations détaillées autorisées par l’AEMPS pour chaque médicament, veuillez vous référer à la fiche technique correspondante autorisée par l’AEMPS.

Monographies Principe actif : 06/03/2020.

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