Armure jacquard

Étoffes tricotées

Les étoffes tricotées sont construites par l’emboîtement d’une série de boucles faites d’un ou plusieurs fils, chaque rangée de boucles étant prise dans la rangée précédente. Les boucles qui s’étendent dans le sens de la longueur sont appelées des colonnes, et celles qui s’étendent dans le sens de la largeur sont des rangs. Le tricotage à la main est probablement apparu chez les nomades du désert d’Arabie vers 1000 avant J.-C. et s’est répandu d’Égypte en Espagne, en France et en Italie. Des guildes de tricoteurs étaient établies à Paris et à Florence à la fin du Moyen Âge. L’Autriche et l’Allemagne ont produit des tissus fortement câblés et noués, brodés de motifs aux couleurs vives. Aux Pays-Bas, des motifs naturalistes sont travaillés sur des tissus au point de chaussette inversé, et plusieurs tricoteurs néerlandais se rendent au Danemark pour enseigner aux Danoises les techniques néerlandaises. L’artisanat du tricotage manuel est devenu moins important avec l’invention d’une machine à tricoter à cadre en 1589, bien que la production de fils pour le tricotage manuel soit restée une branche importante de l’industrie textile jusqu’à aujourd’hui.

La machine à tricoter à cadre permettait de produire un rang complet de boucles en une seule fois. L’industrie moderne du tricot, avec ses machines hautement sophistiquées, s’est développée à partir de ce simple appareil.

Les tissus tricotés étaient autrefois décrits en fonction du nombre de rangs et de colonnes par unité de longueur et du poids du tissu par unité de surface. Ce système est toutefois limité, et l’on s’oriente vers l’utilisation des dimensions et de la configuration de la boucle unique, l’unité répétitive déterminant des caractéristiques du tissu telles que la surface, la qualité du tricotage et le poids. La longueur du fil tricoté dans une boucle ou une maille est appelée longueur de maille, et dans une structure tricotée unie, elle est liée aux rangs par pouce, aux colonnes par pouce et à la densité des mailles. Les deux états d’équilibre de base des tissus tricotés sont l’état sec-relaxé, atteint en laissant le tissu se détendre librement à l’air, et l’état mouillé-relaxé, atteint après une relaxation statique du tissu dans l’eau suivie d’un séchage.

Machines à tricoter

L’aiguille est l’élément de base de toutes les machines à tricoter. Les deux principaux types d’aiguilles sont l’aiguille à ressort « barbue », inventée vers 1589, et l’aiguille à loquet, plus courante, inventée en 1847.

L’aiguille barbue, fabriquée à partir d’un fil fin, a une extrémité pliée, formant une poignée de commande ; l’autre extrémité est tirée et repliée, formant un long crochet à pointe flexible ressemblant à une barbe. Une rainure lisse, ou chas, est taillée dans la tige ou le corps de l’aiguille, juste derrière la pointe. En cours d’utilisation, cette aiguille nécessite deux autres unités, un plat pour former une boucle et un presseur pour fermer la barbe de l’aiguille, permettant à la boucle de passer par-dessus la barbe lorsqu’un nouveau point est formé. Les aiguilles à barbe peuvent être fabriquées à partir d’un fil très fin et sont utilisées pour produire des tissus fins.

L’aiguille à loquet est composée d’un crochet incurvé, d’un loquet, ou goujon, qui pivote sur un rivet juste en dessous du crochet, et de la tige, ou talon. On l’appelle parfois l’aiguille à action automatique parce qu’aucun presseur n’est nécessaire ; le crochet est fermé par la pression d’une boucle terminée sur le loquet lorsqu’il monte sur la tige. Les aiguilles sont très différentes en termes d’épaisseur, de calibre et de longueur, et les types appropriés doivent être choisis pour des usages spécifiques. Une aiguille de calibre 4, par exemple, est utilisée pour les pulls lourds, mais une aiguille de calibre 80 est nécessaire pour les bas fins.

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