Les médicaments canadiens qu’ils ont commandés en ligne ne sont-ils pas aussi sûrs que les nôtres ?
Eh bien, non. Acheter des médicaments auprès de pharmacies en ligne qui prétendent vendre des médicaments canadiens est dangereux.
Les consommateurs à la recherche de médicaments sur ordonnance sûrs commandent souvent des médicaments auprès de pharmacies en ligne « canadiennes ». Les médicaments canadiens qu’ils commandent en ligne ne sont-ils pas aussi sûrs que les nôtres ? Eh bien, non. Acheter des médicaments auprès de pharmacies en ligne qui prétendent vendre des médicaments canadiens est dangereux.
1. Les pharmacies en ligne « canadiennes » qui vendent aux consommateurs américains ne sont souvent que des compagnies maritimes qui prétendent vendre des médicaments destinés aux Canadiens. En fait, elles peuvent même ne pas être situées au Canada. Gallant Pharma, par exemple, prétendait être une entreprise canadienne, mais vendait en fait des médicaments étrangers non approuvés depuis Crystal City, en Virginie.
2. Les médicaments expédiés du Canada ne proviennent pas toujours du Canada. Ils ne le peuvent pas ; il n’y a pas assez d’offre au Canada pour satisfaire la demande américaine. Si seulement la moitié des Américains âgés déplaçaient leurs achats vers des sources canadiennes, cela épuiserait l’offre de médicaments au Canada en quelques mois.
En 2005, la FDA a découvert que près de la moitié des médicaments importés illégalement qu’elle a saisis dans quatre pays étrangers étaient faussement étiquetés canadiens. 85 % des médicaments provenaient de 27 pays du monde entier, et certains des médicaments testés par la FDA se sont révélés être des contrefaçons.
3. Les médicaments vendus en ligne par les pharmacies « canadiennes » peuvent être contrefaits, contaminés ou de qualité inférieure. En 2011, un médicament contre le cancer contrefait vendu sous le nom d’Avastin a été découvert et testé par la FDA. Le médicament, utilisé pour traiter les patients atteints de cancer à un stade avancé, contenait de la moisissure et de l’eau, mais aucun ingrédient actif. L’entreprise qui supervisait la distribution du médicament était CanadaDrugs.com, une pharmacie en ligne dont le siège est à Winnipeg, au Manitoba. En fin de compte, le faux médicament provenait d’Ozay Pharmaceuticals, une entreprise turque exportant illégalement des médicaments turcs de qualité inconnue.
4. Les pharmacies « canadiennes » qui vendent des médicaments aux Américains ne sont pas réglementées par les autorités (ou n’ont pas à leur rendre de comptes). Tant qu’ils ne vendent pas de médicaments à des Canadiens, les exportateurs de médicaments peuvent contourner les règles de sécurité du Canada et envoyer des médicaments faux ou de mauvaise qualité à des Américains en utilisant une adresse postale canadienne. Comme le dit un fonctionnaire canadien, « Santé Canada ne garantit pas que les produits vendus aux citoyens américains sont sûrs, efficaces et de haute qualité, et n’a pas l’intention de le faire à l’avenir. »
Mais la FDA ne surveille pas non plus les médicaments. Les pharmacies canadiennes ne sont pas soumises à la juridiction de la FDA, ce qui signifie que les clients américains ne sont pas protégés par les règles de sécurité de la FDA. La FDA est explicite quant à ce risque : « Les médicaments achetés sur Internet auprès de sources étrangères, d’entreprises ayant pignon sur rue qui proposent d’acheter des médicaments étrangers pour vous, ou lors de voyages en dehors des États-Unis, peuvent ne pas être sûrs ou efficaces… La FDA ne peut pas vous aider si vous avez des problèmes avec des médicaments que vous obtenez en dehors de la réglementation et de la surveillance américaines. »
5. Les pharmacies en ligne qui prétendent s’approvisionner en médicaments auprès de pays de « niveau 1 » comme l’Australie et le Royaume-Uni ne fournissent pas de médicaments plus sûrs. Les pharmacies en ligne assurent souvent aux clients que leurs médicaments proviennent de pays « Tier One » – Australie, Canada, Israël, Japon, Nouvelle-Zélande, Suisse, Afrique du Sud ou pays de l’Union européenne. Mais le concept de pays de niveau 1 pour l’importation est une mauvaise interprétation de la réglementation, qui confond les pays d’exportation et les pays d’importation. La FDA n’a jamais désigné de pays à partir duquel il est universellement sûr d’importer des médicaments.
Les poursuites pénales montrent qu’une fois la chaîne d’approvisionnement rompue, on ne peut se fier à aucune promesse concernant la source des médicaments. Dans l’affaire de l’Avastin, les contrefacteurs ont acheté et vendu de faux produits à plusieurs reprises d’un pays à l’autre jusqu’à ce qu’ils arrivent au Royaume-Uni. Les pharmaciens autorisés dans des pays comme le Royaume-Uni ne sont même pas autorisés à remplir les ordonnances à l’étranger des médecins américains, donc vous savez que ces entreprises ne peuvent pas être des pharmacies légales.
L’essentiel est que lorsque les consommateurs importent leurs médicaments du Canada, ils n’ont aucun moyen de savoir ce qu’ils achètent. Les Américains qui importent des médicaments du Canada jouent avec leur santé et les fausses pharmacies en ligne qui vendent ces médicaments exploitent des populations de patients vulnérables, comme les minorités, les personnes âgées et les patients à revenu fixe.
Ce n’est pas le cas.